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Berlin renforce son dispositif en Afghanistan

3 juillet 2009

Le Bundestag a voté hier en faveur du déploiement en Afghanistan d'avions de reconnaissance Awacs stationnés en Allemagne. Un vote qui signifie l'envoi de 300 militaires allemands supplémentaires.

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Un avion Awacs de l'Otan
Un des avions Awacs de l'Otan qui vont être déployés en AfghanistanImage : AP

L'avion de reconnaissance Awacs est reconnaissable facilement au champignon qu'il porte sur le dos. En fait de champigon, il s'agit d'un gigantesque radar capable de repérer tout objet dans un rayon de cinq cents kilomètres. Un appareil bourré d'électronique donc et qui possède déjà une longue histoire puisque sa première entrée en fonctions remonte à 1982. A l'époque, il s'agissait pour les Américains de surveiller l'Union soviétique.

Car les 17 avions qui vont rejoindre l'Afghanistan appartiennent aux Américains. Mais ils ont été mis à disposition des forces de l'Otan et sont stationnés dans le Quartier général des Awacs en Europe, situé à Geilenkirchen, en Allemagne.

Mission polémique

Mais au-delà de ces détails techniques, la polémique en Allemagne est due à la définition de leur intervention. En théorie, les avions Awacs assurent une fonction défensive, ils sont là pour accroître la sécurité des troupes engagées sur le terrain. Mais la frontière est mince et dans ces conditions, il est difficile de dire où commence véritablement l'intervention militaire. Eckart von Klaeden est député chrétien-démocrate au Bundestag. Il est pour sa part favorable à l'engagement des avions Awacs en Afghanistan : "Les avions de reconnaissance Awacs assurent une meilleure sécurité de nos soldats et de nos alliés. Ils aident aussi à éviter les pertes civiles et par conséquent, participent également à la reconstruction du pays."

Winfried Nachtwei est lui aussi député au Parlement allemand, mais pour le parti des Verts. Et celui-ci ne cache pas son scepticisme en ce qui concerne les avions Awacs en Afghanistan dont le rôle, selon lui, ne peut-être séparé des offensives militaires. "Il est inévitable", estime-t-il, "que ces avions, dans leurs missions, vont participer, du moins indirectement, à des opérations de combat."

Quoi qu'il en soit, le Bundestag doit donner son avis avant tout nouvel engagement de la Bundeswehr en Afghanistan. Avec 4000 hommes sur le terrain, l'Allemagne se rapproche du contingent maximum de 4500 hommes au-delà duquel le gouvernement devra demander l'aval du Parlement s'il veut accroître la présence de ses soldats.