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Bachar Al-Assad bientôt réhabilité?

Tamara Wackernagel1 décembre 2015

Pour vaincre l'organisation État Islamique, les politiques européens évoquent de plus en plus ouvertement l'idée d’impliquer l’armée syrienne du président Bachar al-Assad. La presse allemande est plus que sceptique.

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Russland Syrien Assad bei Putin
Depuis que la Russie de Vladimir Poutine a tendu la main au gouvernement syrien, l'Ouest est obligé d'envisager sa participation à une éventuelle transitionImage : Reuters/RIA Novosti/Kremlin/A. Druzhinin

C'est soit al-Assad, soit l’organisation État Islamique : pour certains chroniqueurs, il n’y a plus d’autres alternatives. "Les forces kurdes et leurs alliés ne parviennent pas à s’imposer seuls", affirme la Frankfurter Allgemeine Zeitung, la FAZ. Ils perdent du terrain. "Et la constitution d’une grande force de libération sunnite n’est pas en vue".
Alors, pour la FAZ, Assad est incontournable. Mais pas pour la Tageszeitung, de Berlin, qui considère que le point de non retour n’a pas encore été atteint. "Les Kurdes et leurs alliés ont conquis bien des territoires, ces derniers mois. Ils ont la capacité de prendre Rakka, la capitale officieuse de l’État Islamique dans le centre de la Syrie. Mais seulement si l’appui aérien de la coalition ne faiblit pas. Cela pourrait changer le cours de la guerre". Car Assad ne pourrait plus réclamer le statut de "dernier rempart contre l’État Islamique".

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La ville de Homs, bastion de la révolution syrienne de 2011, a été reprise à l'ASL en 2014 par l'armée gouvernementaleImage : Getty Images/AFP/Stringer

L'Armée Syrienne Libre pas encore à terre


La Süddeutsche Zeitung rappelle que les forces de l’Armée Syrienne Libre, des modérés, ne doivent pas être négligées. L’ASL compte dans ses rangs des personnes qui "pourraient jouer un rôle dans la transition politique". Peu de chances qu’ils acceptent de coopérer avec l’armée gouvernementale, affirme le journal munichois. "Ces bouchers, responsables de la mort de plus de 180 000 des 250 000 victimes civiles du conflit. Et de la fuite d’une grande partie des millions de réfugiés", s'insurge la Süddeutsche. Mais rien n’est joué, selon le journal munichois: "Les déclarations de Ursula von der Leyen et ses homologues visent surtout à permettre une coopération avec le président russe Vladimir Poutine", l’allié de Bachar al-Assad. L’armée russe est devenue incontournable dans la région. Les avions de la coalition ne peuvent pas survoler la Syrie, si le Kremlin s’y oppose. L’Europe cherche "l’avantage tactique".

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Les États-Unis forment et arment les rebelles modérés syriens de l'Armée Syrienne LibreImage : Reuters/B. Khabieh

Tensions en mer de Chine du Sud

La tension monte, en Mer de Chine du Sud, dont les îles sont "très convoitées", rapporte la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Les Philippines, le Vietnam et la Malaisie voient d’un mauvais œil les ambitions de la Chine. "Pour échapper à son influence, ils cherchent le rapprochement avec les États-Unis. Qui s’engouffrent dans la brèche." Pour l’instant, les coups échangés sont surtout diplomatiques. Mais les États-Unis ont récemment augmenté leur aide militaire aux Philippines. Une situation qui ne préoccupe pas assez la communauté internationale, s’inquiète la FAZ.

Südchinesisches Meer Spratly Inseln Luftaufnahme
Les îles Spratleys, en mer de Chine du Sud, font l'objet de conflits de souveraineté récurrents entre les Philippines et la ChineImage : Reuters/R. Tongo