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Au Togo, l'opposition boude le Parlement

Noël Tadégnon
30 novembre 2018

Les députés de l'opposition togolaise n'ont pas participé à la séance plénière destinée à adopter la révision constitutionnelle.

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Togo Protest #Faure Must Go
Image : Getty Images/AFP/P. U. Ekpei

Aucun député de l'opposition ne s'est présenté à l'hémicycle ce vendredi. Et pourtant, la plénière était destinée à adopter le projet de loi de révision de quelques articles de la Constitution. Conséquence: la séance a été ajournée.

Christophe Tchao, président du groupe parlementaire UNIR, au pouvoir, déplore que ses "collègues de l'opposition ne sont pas venus, bien qu'ils aient eu l'information par un communiqué officiel. Dans ces conditions, on ne pouvait pas aller jusqu'au fond de ce texte, procéder à son adoption dans les conditions actuelles. C'est pour cela que, conformément aux dispositions de notre règlement intérieur, la plénière a été ajournée."

Christophe Tchao a expliqué que les travaux devaient porter sur l'adoption d'un texte "fusionné", sur la base du projet de loi soumis par le gouvernement à l'Assemblée nationale et du projet de loi proposé par la Cedeao à la suite d'un travail effectué par un expert constitutionnaliste.

Karte Togo English

Plusieurs députés de l'opposition que nous avons joints indiquent n'avoir pas été informés de la tenue de cette session.

Ainsi, Jean Kissi, député de l'opposition actuellement en réunion avec d'autres membres de la coalition, parle de quasi "clandestinité" de la réunion des députés UNIR en plénière: "Je ne savais pas personnellement pour quelle raison. Nous avons appris seulement à la sortie qu'ils étaient réunis, en fait, pour adopter le projet de révision constitutionnelle. On ne sait pas lequel. On ne sait d'où ils l'ont trouvé ou sur quel texte ils ont voulu se prononcer finalement. Nous avons appris que le nombre d'article qu'ils ont voulu introduire va au-delà de ce que la Cedeao a proposé et de ceux qu'eux-mêmes ils avaient amenés."

Les deux partis entendent saisir les facilitateurs de la Cedeao pour connaître la suite à donner à cette situation.