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Au Mali, les réactions après la nomination de Boubou Cissé

Mahamadou Kane
23 avril 2019

Le choix du Président IBK pour le poste de Premier ministre est tombé sur Boubou Cissé. Le désormais ex-ministre de l’Economie et des Finances est réputé pour sa rigueur dans la gestion des affaires publiques.

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Mali, Bamako: Dr. Boubou Cisse (Mitte)
Image : picture-alliance/dpa/N. Remene

Mali Boubou Cissé Reax - MP3-Stereo

A l’opposé de son prédécesseur, Soumeylou Boubeye Maiga, influent chef de parti à qui on prêtait des ambitions pour les élections présidentielles de 2023, Boubou Cissé n’appartient à aucune formation politique et n’aurait donc pas d’agenda particulier. 

Le Président IBK a donc misé sur la carte de la jeunesse avec ce quadragénaire qui a participé à tous les gouvernements depuis son accession au pouvoir en 2013. 

"C’est un homme du sérail. Il connaît déjà comment fonctionne l’Etat malien", affirme Ndoula Thiam, membre du Rassemblement pour le Mali (RPM), le parti au pouvoir.  

"Il connaît les réalités de ce qui se passe actuellement dans le pays. Nous espérons qu’il fera de bonnes propositions allant dans le sens de la formation d’un gouvernement consensuel et au-delà, il pourrait permettre au pays de sortir de cette crise", espère-t-il. 

L'opposition prudente 

Au sein de l’opposition malienne, on ne partage pas cet avis. Une opposition qui se dit plutôt surprise par la nomination de Boubou Cissé à la primature. 

"Nous prenons acte de la nomination du nouveau Premier ministre. Nous l’avons suivi comme les autres. Nous estimons comme nous l’avons indiqué dans un communiqué que ce n’est pas un chef de gouvernement consensuel où tout le monde a donné son avis avant sa nomination. C’est vrai que nommer un Premier ministre reste une prérogative du chef de l’Etat mais compte tenu de la situation actuelle, nous avons estimé que les gens auraient dû être consultés", regrette pour sa part Amadou Maiga, député de l’Union pour la démocratie et la république (URD), élu de Douentza, dans le centre du Mali. 


Thierno Hady Thiam, le deuxième vice-président du nouveau bureau du Haut conseil islamique du Mali (installé depuis le 21 avril à Bamako), salue quant à lui l’arrivée de Boubou Cissé à la tête du gouvernement malien. Il avance des propositions en vue de la constitution d’un  nouveau gouvernement. 

"Mes propositions vont dans le sens de la formation d’un gouvernement restreint de 16 ministres par exemple. Il sera composé de technocrates dans une sorte de période transitoire pour trouver des solutions aux grands problèmes sécuritaires, scolaires sociaux et autres", souhaite M. Thiam.  La composition du nouveau gouvernement est attendue dans les heures qui viennent.