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Au Burundi, des signes d'espoir?

Antéditeste Niragira9 août 2016

Selon le nouveau Secrétaire exécutif de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), Zachary Muburi Muita, des avancées sont à noter, même si bien des difficultés persistent.

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Burundi Leben in Bujumbura
Image : DW/K. Tiassou

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Au Burundi, la situation politique stagne ou tend même à se détériorer - ce sont du moins les avis de certains acteurs politiques. Mais pour le nouveau Secrétaire exécutif de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, des avancées sont à noter, même si bien des difficultés persistent. Il s'exprimait aujourd'hui, mardi 9 août devant la presse burundaise sur le dénouement de la situation sécuritaire dans ce pays et dans la région.

Écoutez les explications d'Antéditeste Niragira, notre correspondant à Bujumbura.

Selon le Secrétaire Exécutif de la CIRGL, Zachary Muburi Muita "beaucoup de progrès ont été effectués dans la situation interne au Burundi. Je viens moi-même de m'installer, je suis là depuis quelques semaines seulement, mais je suis informé de la tenue d’un sommet du 17 au 18 août à Dar-es-Salaam où on discutera de l’évolution du dialogue au Burundi". Sur la scène politique burundaise, le bilan est plus mitigé - Mutabazi Jean de Dieu, le président du parti RADEBU exprime son pessimisme en se basant sur les divisions au sein de l’opinion burundaise, qui font obstacle, selon lui à la réussite du processus de dialogue : "Le constat est que ce dialogue ne pourra pas vraiment avancer, ou il avancera très difficilement. Nous, au niveau du RADEBU et de ses partis amis, nous ne cachons pas notre pessimisme. Pourquoi? Parce que nous sommes divisés en deux groupes: Une large majorité, qui veut que les dirigeants soient désignés par les élections. Et de l’autre côté, des gens qui veulent que les dirigeants soient désignés par des négociations en salle." Le porte-parole du parti UPRONA pense lui que le dialogue tend vers le recul, suite aux agissements du pouvoir de Bujumbura, une attitude que Thacien Sibomana qualifie de manœuvres dilatoires: "Avec l’attitude du gouvernement, affichée lors de la deuxième session, il y a un risque de croire à une stagnation du processus, La crise étant burundo-burundaise, étant d’origine politique, tout ce que le gouvernement est en train de faire, ne sont que des manœuvres dilatoires pour échapper justement à ce dialogue. C’est une raison de plus qui nous pousse à dire que le processus de dialogue inter-burundais entamé à Arusha risque non seulement stagner mais aussi et surtout de reculer." Voilà la situation à dix jours de la fin de la première année de la troisième législature de Pierre Nkurunziza, après les élections générales contestées de 2015. L’espoir de réussir reste pour tous sur la réorganisation du dialogue.

Burundi Bujumbura die Präsidenten Jacob Zuma und Pierre Nkurunziza
Jacob Zuma a pris la tête d'une délégation de l'Union africaine, en février 2016Image : Reuters/E. Ngendakumana
Symbolbild - Schwieriger Dialog in Burundi
Le vote à Musaga, le 29 juin 2015 - plus d'une année plus tard, les tentatives de dialogue ne convainquent pasImage : Getty Images/AFP/P. Moore