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Attentat de Bamako, deux suspects recherchés

Carole Assignon, Peter Hille, Juliette Gramaglia 23 novembre 2015

Au Mali, un homme et une femme sont recherchés pour leur complicité présumée dans l’attaque de l'hôtel Radisson Blu de Bamako vendredi dernier.

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Image : H. Kouyate/AFP/Getty Images

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Les portraits des deux suspects ont été diffusés à la télévision publique malienne. Alors que l’enquête se poursuit, après le groupe islamiste Al Mourabitoune lié à Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), c’est au tour du front de Libération du Masina de revendiquer le même attentat qui a fait une vingtaine de morts.

Depuis ce lundi, le Mali observe trois jours de deuil en mémoire des victimes, deuil auquel se sont joints par solidarité le Sénégal, la Mauritanie et la Guinée. Par ailleurs l'état d'urgence est en vigueur actuellement dans le pays.

Cliquez sur l'image pour écouter Jan Fahlbusch, il est le représentant résident de la Fondation allemande Friedrich-Ebert à Bamako.

Aide militaire allemande renforcée au Mali?

Après les attentats de Paris du 13 novembre, l’Allemagne a annoncé vouloir envoyer davantage de soldats sur le sol malien. La prise d’otage de vendredi dernier à Bamako n’a pas remis en cause cette décision.

Au Mali, il y a pour le moment 220 soldats de l’armée allemande. Ils aident pour la plupart à former l’armée malienne. Et une dizaine d’entre eux travaillent pour la mission de l’ONU, la Minusma. Ils seront bientôt probalement plus nombreux. Roderich Kiesewetter, membre du parti chrétien démocrate au pouvoir, la CDU, expliquait ce matin au micro de la radio Deutschlandfunk pourquoi la situation au Mali nécessite une plus grande intervention allemande.

"Le Mali vit une guerre civile. En plus, le Mali a un gouvernement élu qui n’a pas le pouvoir sur tout le pays, et comme le gouvernement n’est pas si fort que ça, il est de plus en plus déstabilisé. C’est ce que nous avons vécu avec les attaques terroristes de ce week-end à Bamako. Il ne s’agit pas seulement de combattre les insurgés mais aussi de stabiliser les gouvernements et de garantir un État de droit. C’est une grande tâche."

Niema Movasssat est membre du parti d’opposition de gauche Die Linke et travaille au groupe parlementaire sur les pays francophones d’Afrique centrale et de l’Ouest. Il critique la stratégie qui consisterait à combattre terroristes et rebelles.

"Monsieur Kiesewetter ne se rend pas compte d’une chose lorsqu’il dit vouloir combattre les insurgés et les islamistes, ce qui est d’ailleurs la tâche de la Minusma. Il oublie que la France a de très bon contacts avec l’un de ces groupes insurgés, le MNLA, le mouvement national de libération de l’Azawad. Comment ca va marcher? L’Allemagne se bat contre le MNLA, qui est soutenu par la France? C’est absurde comme stratégie!"

Roderich Kiesewetter a annoncé que le Comité en charge des Affaires Etrangères du parlement allemand, dont il est le président, se réunirait dans la semaine.