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Attaques en Ituri, Félix Tshisekedi doit agir

Jean Noel Ba-Mweze
19 mai 2020

Les attaques quasi-quotidiennes dans la province de l’Ituri ont fait des centaines des morts et des milliers de déplacés. Face à ce drame, la société civile appelle à une réaction du président Félix Tshisekedi.

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Image : Reuters/Kenny Katombe

Les attaques en cours dans la province de l’Ituri sont attribuées à la Coopérative de développement du Congo, une milice locale mieux connue sous son acronyme de Codéco.

On enregistre presque chaque jour des morts dans différents territoires de cette province. Parmi ceux les plus touchés figurent Djugu, Irumu, Mahagi et Mambasa.

Une situation dramatique, selon la coordination de la société civile de l’Ituri, qui appelle à une intervention rapide du président de la République.

"Nous avons demandé qu’il intervienne et cela d’abord ne peut être que militairement. Il y a l’armée qui est sur le terrain et fait un bon travail, mais sans un résultat palpable. Beaucoup de voix se sont déjà élevées afin de demander l’instauration d’un état d’urgence sécuritaire en Ituri. Il peut aussi instaurer un état de siège", explique le coordinateur Jean-Bosco Lalo.

 La coordination de la société civile a tenté de joindre la présidence de la République, mais sans résultat.

Plus d'un million de personnes forcées de fuir

Des centaines de milliers des personnes ont fui leurs villages suite aux attaques répétées. La coordination de la société civile estime ainsi à trois millions le nombre des déplacés internes en Ituri.

Le Bureau de coordination des Affaires humanitaires, l’Ocha, qui se dit également inquiet, parle pour sa part de 1,2 million des déplacés. La communauté humanitaire essaie de leur apporter assistance mais le défi reste l’accès aux nécessiteux, selon Yvon Edoumo, porte-parole de l’Ocha.

"L’accès est un principe cardinal fondamental des opérations humanitaires et quand on n’a pas la capacité de pouvoir atteindre les personnes qui sont dans le besoin, ou bien quand ces personnes dans le besoin sont incapables de venir vers nous pour recevoir de l’aide, ça rend les opérations très difficiles", ajoute le porte-parole de l’Ocha.

Depuis le début de l’année, le climat sécuritaire est instable dans cette province du nord-est de la République démocratique du Congo, ce qui entraîne une détérioration de la situation humanitaire.