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Angela Merkel en Pologne

Anne-Julie Martin9 décembre 2008

La chancelière allemande est à Varsovie pour des consultations germano-polonaises. A deux jours du sommet européen de Bruxelles, il s'agit principalement de discuter du plan climatique, mais aussi de la crise finanicère.

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Le chef de gouvernement polonais Donald Tusk et la chancelière allemande Angela MerkelImage : AP


L'Europe s'est fixé un triple objectif pour 2020: réduire de 20% ses émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990, porter à 20% la part des énergies renouvelables dans la consommation et faire 20% d'économies d'énergie. Sur le principe, Varsovie et Berlin sont pour, mais ils réclament dans le même temps des dérogations.

La Pologne, tout comme l'Italie, menace de mettre son veto au paquet énergie-climat. Dépendante à plus de 90% du charbon pour sa production d'électricité, elle estime que certaines mesures pourraient fragiliser son économie. Selon Tomas Chruszczow, expert en énergie polonais, il faut rester ferme : "Il faut dire non jusqu'au bout. Le paquet climatique mérite qu'on dise "non". Il ne permet pas d'atteindre des résultats écologiques et il ne soutient pas la sécurité énergétique des pays".


L'Allemagne, de son côté, émet désormais des restrictions : elle craint que certains secteurs industriels, gros consommateurs d'énergie, ne soient pénalisés. Le pays, d'ordinaire chef de file lorsqu'il est question de protection de l'environnement, s'est donc rétracté.


Un point commun qui facilitera peut-être les pourparlers entre Angela Merkel et Donald Tusk. Rafal Grupinski, bras droit du Premier ministre polonais, estime que "C'est une rencontre très importante pour accorder les intérêts des deux pays. Les Allemands se sont fixé des objectifs climatiques très ambitieux et ils attendent le consentement de la Pologne. D'un autre côté, l'industrie allemande fait pression sur Angela Merkel. Au final on peut donc seulement espérer que la chancelière puisse exposer clairement sa position. Nous souhaitons une entente, tout comme celle à laquelle nous sommes parvenus avec Nicolas Sarkozy".


Le chef d'Etat français, qui était à Gdansk ce week-end pour tenter de convaincre la Pologne, s'est rendu hier à Londres pour un sommet sur la crise en compagnie du Premier ministre britannique Gordon Brown et du président de la Commission européenne José Manuel Barroso. La chancelière, elle, n'a pas été conviée à cette réunion mais elle compte bien elle aussi préparer le sommet des 27 de la fin de semaine avec ses voisins polonais. Et elle devrait trouver du réconfort : Varsovie, en effet, va encore plus loin que Berlin en matière de rigueur budgétaire.