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Angela Merkel en campagne

Konstanze von Kotze25 juin 2013

À la Une : la cavale de l'ex-consultant de l'Agence nationale de sécurité américaine, Edward Snowden, et les promesses électorales de la chancelière Angela Merkel, candidate à sa propre succession en septembre prochain.

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Image : picture alliance/AP Photo

Le programme électoral grâce auquel Angela Merkel espère remporter les élections législatives fait 127 pages, mais il peut en fait se résumer en une seule promesse, écrit die tageszeitung : votez pour moi et rien ne changera. En promettant la sécurité, la chancelière veut séduire les électeurs qui craignent le changement - et ils sont nombreux - et tendre la main aux sociaux-démocrates qui sont aujourd'hui dans l'opposition mais qui deviendront probablement les prochains partenaires des conservateurs au sein du gouvernement.

Le journal estime par ailleurs que le programme électoral de la chancelière n'est ni sérieux ni honnête. Angela Merkel fait mine de se soucier de tous en proposant des réformes sociales, mais elle reste très évasive sur leur financement.

L'affaire Snowden continue de soulever bien des questions notamment sur l'étendue des programmes de surveillance des services secrets américains et britanniques. Quels sont les droits d'un État ? s'interroge Die Welt. Que faire quand les possibilités technologiques dépassent les capacités morales ?

Snowden Plakat in Hong Kong 17.06.2013
Sauvez Snowden, sauvez la libertéImage : Reuters

La Frankfurter Allgemeine Zeitung rappelle que tout ce qui est secret n'est pas automatiquement illégal. En revanche, un État de droit démocratique est tenu de respecter ses propres règles. La protection de la vie privée en est une, rappelle le journal et l'Allemagne a bien fait de demander des explications à la Grande-Bretagne concernant son programme d'espionnage. Où est donc la grande alliance commune contre le terrorisme dont les autorités ne cessent de parler ?

Enfin, la Süddeutsche Zeitung constate que plus Edward Snowden parvient à franchir de frontières géographiques, plus les frontières morales deviennent floues. Si le journal estime que l'on peut considérer Snowden comme un héros, il est beaucoup moins tenté de qualifier les États qui lui servent de refuge de bons samaritains.

Et que dire des États-Unis ? Si le gouvernement américain a le droit d'avoir des secrets, le journal estime qu'il est allé trop loin et il n'est pas le seul. Washington et ses alliés surveillent trop, cachent trop de choses et n'ont pas encore trouvé comment se comporter avec ceux qui révèlent leurs excès. Si ces derniers vont jusqu'à demander l'aide de la Chine, de la Russie ou de l'Équateur, c'est bien qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond, conclut le quotidien.