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Allemagne: la lutte anti-terroriste doit être centralisée.

Philippe Pognan
4 janvier 2017

Le ministre allemand de l’Intérieur Thomas de Maizière veut réformer et centraliser les services de sécurité et de renseignements des 16 Etats régionaux pour lutter plus efficacement contre le terrorisme.

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Pressekonferenz Thomas de Maiziere
Image : Getty Images/AFP/T. Schwarz

La réforme des services de sécurité et de renseignements élaborée par le ministre allemand de l’Intérieur occupe les éditorialistes. Thomas de Maizière veut centraliser tous ces services afin de pouvoir  lutter de manière plus efficace et plus rapide contre le phénomène du terrorisme.

Dans la Frankfurter Allgemeine Zeitung, le ministre allemand de l’Interieur Thomas de Maizière a insisté sur "la nécessité de renforcer les pouvoirs de l'Etat fédéral en matière de renseignements intérieurs et des services de police actuellement partagés par les 16 Länder", les 16 Etats régionaux qui composent la République Fédérale d’Allemagne. 
 
"Les propositions du ministre fédéral de l’Intérieur sont pertinentes et surtout adaptées à notre époque", estime le journal régional Flensburger Tageblatt. "Dans la lutte contre le terrorisme international, plus d’une quinzaine d‘Etats régionaux fédérés dotés de compétences et d’instruments différents ont atteint leurs limites. Aujourd’hui seul un Etat fort peut protéger efficacement ses citoyens !"

Köln Polizei SEK
Une unité d'élite SEK, Commando d'intervention spécialeImage : picture-alliance/dpa/M. Becker
Verfassungsschutz Treffen Friedrich und Fromm
Rencontre à Berlin de différents services de renseignement allemandsImage : Reuters

"Une structure fédérale, basée sur la coopération des Länder, a certes des déficits, admet le quotidien Tagesspiegel." Mais l’avantage est que davantage de responsables sont disponibles aussi pour des contrôles et des soutiens mutuels. Dans le domaine sécuritaire, cela peut être plus utile qu’une structure hiérarchique et centralisée. „L’Etat fort“ revendiqué par de Maizière n’est pas forcément un état plus fortement centralisé", conclut l’éditorialiste.
     
 

La situation en Syrie fait aussi l’objet de commentaires.

 

"Depuis le début du cessez-le-feu vendredi dernier, la violence en Syrie a diminué", constate la Frankfurter Allgemeine Zeitung.

"Mais c’est une trêve très fragile. Les forces du régime appliquent les conditions de cet accord de cessez-le-feu de la manière qui leur convient le mieux, la plupart des atteintes à la trêve sont à mettre à leur compte. Le président russe Vladimir Poutine doit admettre qu’il peut annoncer à Moscou une trêve  pour la Syrie, mais que ses vassaux syriens ne s’y soumettent pas forcément.

Syrien syrische Armee in Aleppo
Soldats de l'armée régulière syrienne dans une rue d'AlepImage : Getty Images/AFP/G. Ourfalian

Ankara doit de son côté également apprendre sa leçon. Si une partie des rebelles savent très bien qu’ils dépendent de la Turquie, cela ne veut pas dire pour autant que le président turc puisse compter que les insurgés se conduisent comme il le veut ! Contre la volonté d’Ankara, les insurgés se sont retirés des discussions préliminaires en vue d’une conférence de paix; ils peuvent à tout moment reprendre en mains les armes dont ils disposent en grande quantité. L’initiative russo-turque devait montrer  qui sont les nouveaux "parrains" de la Syrie. Même si cette trêve tient plus longtemps que les précédentes, l’initiative de paix risque fort d’échouer plus tôt que prévu par Moscou et Ankara", conclut le journal de Francfort.

Syrien  Kämpfer der freien syrischen Armee (picture alliance/Pacific Press/D. Bozzi)
Combattant rebelle de l'Armée Syrienne Libre Image : Dona Bozzi/Pacific Press/picture-alliance