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Ali Bongo préside la cérémonie de prestation de serment

Gérauds Wilfried Obangome
15 janvier 2019

De retour au pays, le président était avec les 38 ministres du nouveau gouvernement, loin des caméras.

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Gabuns Präsident Ali Bongo
Le président Ali Bongo, ici photographié en janvier 2018, n'est pas apparu directement devant la presse ce mardi.Image : Reuters/T. Negeri

Après deux mois et demi d'absence dans son pays, le président Ali Bongo a présidé la cérémonie de prestation de serment de l'ensemble des membres du nouveau gouvernement ce mardi 15 janvier. Une cérémonie au palais présidentiel de Libreville en présence des 38 ministres du nouveau gouvernement, à laquelle les journalistes n'ont pas pu assister directement. Ali Bongo était rentré, dans la nuit de lundi à mardi, exprès pour cette occasion depuis le Maroc, où il séjourne après son accident vasculaire cérébral. 

La presse à l'écart

Ce mardi matin, conviée à couvrir la prestation de serment des membres du nouveau gouvernement, c'est plutôt dans une salle voisine que la presse a été conduite. À 11h, au début de l'audience, le Premier ministre et les 37 ministres ont "juré de respecter la Constitution et l'Etat de droit, de remplir consciencieusement les devoirs de leur charge dans le respect de ses obligations de loyauté à l'égard du chef de l'Etat." Ils avaient tous été nommés le 13 Janvier. 

Depuis l'hospitalisation d'Ali Bongo à Riyad, les rumeurs n'ont cessé de courir sur son état de santé, certaines n'hésitant pas à le donner mort. Pour le Premier ministre gabonais, sa présence à cette cérémonie est une réponse à ses détracteurs. Julien Nkoghe Bekale. "La présence personnelle du président de la République est un cinglant démenti sur toutes les rumeurs qui ont circulées", selon lui. Pour lui, cette cérémonie est l'occasion "de rassurer les populations gabonaises que leur président est en pleine capacité de présider aux destinées du pays." 

Retour définitif ?

A l'inquiétude s'étaient ajoutés des troubles politiques quasi inédits dans ce petit pays d'Afrique centrale de 1,8 million d'habitants : le 7 janvier, pour la deuxième fois de l'histoire du pays, une tentative de coup d'Etat a échoué à Libreville. Ancien membre du parti au pouvoir, Michel Menga, le ministre d'Etat en charge de l'Éducation nationale, devenu opposant depuis 2016, a refusé tout commentaire sur l'état physique d'Ali Bongo "Ce ne serait pas tout à fait indiqué pour moi de le faire. C'est une cérémonie pleine d'émotions et je pense que c'est ce qu'il faut retenir. Je me contenterai de ça simplement", a-t-il dit. 

Malgré sa présence au pays, la présidence du Gabon n'a pas indiqué si le retour d'Ali Bongo est définitif et si la période de convalescence est terminée.