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Algérie : les réformes de l'après Bouteflika

4 avril 2019

Les Algériens, notamment les jeunes sans emploi, ne sont pas encore au bout du tunnel. Ils réclament des réformes politiques, mais elles doivent aller de pair avec les réformes économiques estiment certains.

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Algerien, Algier: Proteste gegen Algeriens Staatschef
Image : picture-alliance/dpa/F. Batiche

"Réformes politiques, oui, mais elles doivent aller de pair avec les réformes économiques" (Amar Azouz)

Après la démission d’Abdelaziz Bouteflika, tous espèrent à la prospérité et la principale condition en est la stabilité politique qui devra aussi passer par des réformes économiques.

"Réformes politiques, oui, mais elles doivent aller de pair avec les réformes économiques", estime Amar Azzoug qui oeuvre pour le multiculturalisme en Allemagne.

"Il faudra les réformes politiques, les réformes sociales et économiques, ça va de pair. Sans oublier les réformes culturelles. Les Algériens ont intérêt à diversifier l’économie parce que le pétrole et le gaz ne vont pas durer éternellement. Ils ont intérêt à ouvrir aussi d’autres marchés", explique Amar Azzoug.

Une économie dépendante des hydrocarbures

Jusqu’à ce jour les importations en provenance d'Algérie vers l'Allemagne sont constituées principalement de pétrole brut. En 2016, les investissements directs allemands en Algérie se sont élevés à 425 millions d'euros.

Pour la chambre de commerce germano-africaine, Afrika Verein, la décision du président Abdelaziz Bouteflika de céder le pouvoir face à rue est déjà un grand pas pour initier des réformes économiques. Christoph Kannengießer est le directeur général de l’organisation :

"Si la stabilité veut dire : rien ne bouge et tout reste comme il y a 40 ans, cette stabilité n’est pas positive".

La promotion de l'emploi des jeunes

Des emplois, c’est ce qu’espèrent désormais les jeunes Algériens avec le départ du président Abdelaziz Bouteflika. Mais certains ne croient pas au changement, compte tenu de l’exemple de la Tunisie voisine, huit ans après la chute du président Ben Ali. Mais Amar Azzoug estime que ce n’est pas la même situation.

"Il y a une grande différence entre l’Algérie et la Tunisie. L’Algérie a une grande réserve de pétrole de gaz. Ce que la Tunisie n’avait pas et n’a pas. Et la Tunisie est très dépendante du tourisme".

C’est ce que pensent aussi les hommes d’affaires allemands présents dans le pays. Avec un volume commercial de 4,3 milliards d'euros en 2017, l'Algérie reste l'un des plus importants partenaires commerciaux extérieurs de l'Allemagne sur le continent africain.

Il y a environ 200 entreprises allemandes qui sont actives dans ce pays et qui ont créé environ 3.000 emplois.