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Alerte rouge en Espagne

Nicolas Buschschlüter, Ph.Pognan31 juillet 2009

Après l’attentat de mercredi à Burgos dans le nord de la péninsule ibérique, un second attentat a coûté la vie jeudi à deux policiers de la Guardia Civil à Majorque, l’île de l’archipel espagnol des Baléares.

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Des touristes devant la colonne de fumée après l'attentat à la voiture piégée près de la plage de PalmanovaImage : AP

Les services de sécurité sont sur les dents. Les autorités de Madrid ont renforcé encore les mesures de sécurité déjà en place et déclaré une lutte implacable contre le terrorisme .

Partout sur l’île où pullulent les touristes étrangers en cette saison estivale, mais aussi dans toute l’Espagne les mesures de sécurité ont été renforcées. Les autorités sont sur le qui-vive. Ce vendredi marque le 50 ème anniversaire de la fondation de l’ETA, le 31 juillet 1959, et l’Espagne redoute que les deux derniers attentats ne soient que le début d’une macabre série. A 50 ans, l’ETA veut apparemment démontrer qu’elle est toujours là et manifester sa force de frappe.

Terroranschlag auf Mallorca Spanien
Deux policiers de la Guardia civil sont morts dans l'attentat de MajorqueImage : AP

Routes, hôtels, pensions, ports commerciaux et de plaisance font l’objet de vigilants contrôles. L’aéroport a été de rouvert, mais reste toujours sous surveillance. La police estime que les auteurs de l'attaque n’ont pas quitté Majorque et qu’ils se terrent quelque part sur l'île méditerranéenne

Ni l’attentat de Burgos dans le nord de l’Espagne mercredi, ni l’attentat de jeudi sur l’île des Baléares n’ont été encore revendiqués. Mais pour les enquêteurs comme pour le Premier ministre Jose Luis Rodriguez Zapatero, il ne fait aucun doute que les terroristes qui ont assassiné deux policiers de la Guardia Civil, sont des membres l’organisation séparatiste basque ETA.

"Les terroristes déjà détenus et lourdement condamnés montrent à ceux qui ont commis ces derniers attentats ce qui les attendent. Ils ne pourront pas se cacher et échapper à la justice. Ils seront condamnés et passeront le reste de leur vie en prison ."

Depuis quelques semaines, le ministère espagnol de l’Intérieur avait déjà averti des risques élevés d’attentats en raison du 50 ème anniversaire de la fondation de l’ETA. Mais personne ne s’attendait à ce que ces attentats soient aussi rapprochés et brutaux. Au contraire en raison de l’arrestation de nombreux cadres importants de l’organisation séparatiste au cours des derniers mois, on avait plutôt espéré la fin prochaine de l’ETA. Espoir radicalement déçu donc après cette nouvelle série d’ attentats.

Nach Anschlag auf Mallorca
Le Premier ministre José Luis Rodriguez Zapatero (à droite) dépose une médaillle sur le cercueil d'un des policiers assassinésImage : AP

Toute l’Espagne est en deuil. Le Premier ministre, le socialiste José Luis Rodriguez Zapatero et le chef de l'opposition, le conservateur Mariano Rajoy sont venus ensemble à Palma de Majorque pour assister aux funérailles d'Etat des deux jeunes policiers.

L'attentat de jeudi porte à 828 le nombre de morts imputées à l'ETA en 41 ans de lutte armée pour l'indépendance du Pays Basque, sur les 50 années d’existence de l’organisation.