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Adieu le secret bancaire ?

Sébastien Martineau23 mai 2013

Les journaux allemands s'intéressent aux efforts européens pour parvenir à une levée, au moins partielle, du secret bancaire sur le continent. Le Luxembourg et l'Autriche semblent désormais vouloir coopérer.

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Image : Reuters

La Süddeutsche Zeitung débute ainsi son commentaire : il y a 2.000 ans, lors d'un voyage en Hélvetie, l'actuelle Suisse, les héros de bande dessinée Astérix et Obélix s'étaient abrités des Romains en trouvant refuge dans une banque. Le banquier avait simplement affirmé : « Ce que vous mettez dans le coffre-fort ne me concerne pas. Pour moi, vous ne serez que deux numéros anonymes. »

C'était déjà le secret bancaire, même si en réalité les banques ne sont apparues que bien plus tard. Au fil de l'Histoire, poursuit le quotidien, ce ne sont pas toujours les "gentils" qui ont profité de cette "institution" suisse. Parmi les bénéficiaires, on a compté des hauts responsables nazis, des dictateurs africains, des milliers et des milliers de petits et gros évadés fiscaux, venus de douzaines de pays.

Symbolbild Bank Schließfach Bankgeschäfte
Plusieurs scandales d'évasion fiscale ont relancé les efforts européens contre le secret bancaireImage : Reuters

Le Tagesspiegel observe : les chefs d'État et de gouvernement européens ne comptent plus accepter l'évasion fiscale. C'est la bonne nouvelle. La mauvaise, c'est que cela prendra du temps de colmater les fissures dans l'édifice fiscal. Certes l'Autriche et le Luxembourg, les derniers bastions du secret bancaire dans l'Union européenne, ont reconnu qu'ils ne pouvaient pas arrêter les efforts visant à un échange automatique des données bancaires.

Mais le Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, a bien précisé que de futures concessions ne seront faites que si les États tiers - comme la Suisse - en font aussi. Et cela peut durer.

Un tout autre sujet dans les colonnes de Die Welt : la présidentielle iranienne, prévue le 14 juin. Le journal constate : parmi 700 candidats, le Conseil des gardiens de la Constitution n'a autorisé que 8 candidatures. C'est une décision arbitraire, antidémocratique et autocratique. Mais elle est considérée en Iran comme inattaquable.

À moins que... semble dire le quotidien : le candidat soutenu par le président sortant Mahmoud Ahmadinejad, Esfandiar Rahim Mashaïe, veut contester sa disqualification. Peut-être n'a-t-on même plus besoin d'un réformateur pour défier le clergé, les troupes nationalistes rassemblées derrière Ahmadinejad conviennent bien pour cela. Le régime voulait être tranquille, mais désormais les ennuis pourraient venir de ce camp nationaliste que les mollahs ont contribué à renforcer.