5 à 12 ans de prison pour les terroristes du "Sauerland"
4 mars 2010Ces attentats auraient dû être pires que ceux de Madrid ou de Londres, un deuxième 11 septembre 2001 d'après le président de la cour d'assises de Düsseldorf. Lors de leur arrestation par les forces spéciales, 3 des 4 accusés étaient en possession de 26 détonateurs et de 12 fûts remplis de peroxyde d'hydrogène. Les bombes étaient censées exploser dans des casernes, des discothèques, des cafés et des aéroports et toucher des intérêts américains. Selon l'accusation, les 4 hommes entendaient ainsi protester contre l'intervention occidentale en Afghanistan.
Parmi les quatre accusés: un Allemand d'origine turc, un Turc et deux Allemands convertis à l'islam. "Homegrown terrorism" c'est ainsi que les experts qualifient cette forme de terrorisme. Tous appartenaient selon les autorités allemandes à l'Union du Djihad Islamique, une organisation ouzbèke proche d'Al Qaida. Ils auraient été recrutés avant de suivre un entraînement en Afghanistan. Un parcours classique selon Rainer Griesbaum, l'un des procureurs:
« Nous connaissons bien les façons de procéder d'Al Qaida: il y a le mode opératoire, celui des attentats, un mode logistique, qui concerne le financement et le recrutement, et puis la propagande, qui se fait sur Internet. »
Pour le président de la cour de Düsseldorf, les 4 accusés font partie de ces jeunes influençables, prêts à tuer au nom du Djihad.
De leur côté, les avocats de la défense ont fait valoir que leurs clients ont tous coopéré avec les autorités. Ainsi, 3 d'entre eux ont affirmé avoir renoncé à l'extrémisme. L'un des deux Allemands convertis à l'islam a même assuré qu'il aurait « pu et dû agir différemment ». Malgré tout, les juges ont retenu les peines requises par l'accusation, entre 5 et 12 ans de prison.
Auteur: Audrey Parmentier/Holger Schmidt
Edition: Sandrine Blanchard