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21e sommet russo-européen en Sibérie

Anne-Julie Martin26 juin 2008

Après des années de blocage, cette rencontre marque officiellement le début des négociations pour un nouvel accord, un "partenariat stratégique". Les principaux enjeux : l'énergie et le libre échange.

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Виды Ханты-Мансийска Quelle: ITAR-Tass
Image : ITAR-TASS

La Russie se sent plus forte. Elle possède des gisements de matières premières, des matières premières dont les prix flambent actuellement sur le marché mondial, et elle est consciente des besoins de l'Europe en gaz, dont elle fournit actuellement le quart des approvisionnements. C'est probablement pour ça que Moscou n'hésite pas, après des mois de dispute autour d'un embargo sur la viande polonaise, à interdire maintenant certaines viandes européennes traitées aux antibiotiques.


Mais la Russie a elle aussi besoin de l'UE, si elle veut moderniser son économie, rénover ses sites d'extraction, et bien-sûr vendre son gaz. Constanze Krehl est eurodéputée sociale-démocrate allemande et experte pour la Russie : "Nous devons acheter le gaz, ils doivent le livrer. Cela signifie que nous sommes étroitement liés l'un à l'autre et interdépendants. C'est pourquoi la coopération ne devrait justement pas être limitée à la fourniture de gaz, mais à tout ce qui gravite autour. C'est aussi un point de discorde. Les Russes souhaitent un accord très général, où ne figure rien de très concret. Sur ce point, les Européens voient les choses différemment, et à juste titre".


Des réformes pour l'Etat de droit, la liberté de la presse, les droits de l'homme : autant de thèmes majeurs et de points délicats qui doivent être abordés lors des pourparlers. Mais comme l'explique Benita Ferrero-Waldner, commissaire européenne chargée des relations extérieures, ce sont tout de même les questions économiques qui prévalent dans ce nouveau partenariat : "Cela devrait être un accord global qui comprend le dialogue politique et un contrat de libre échange. Les échanges scientifiques et bien d'autres choses encore sont présents... mais ce sont les questions énergétiques avant tout, c'est ce qui intéresse le plus les deux parties".


Selon le Kremlin, le nouvel accord de partenariat qui doit remplacer celui conclu en 1997, est susceptible d'être prêt d'ici un an. Il reste toutefois encore de nombreux dossiers sensibles sur le plan international, à savoir le traité d'armement conventionnel, le Kosovo, le bouclier anti-missile, l'élargissement de l'Otan, ou encore la Géorgie dont la chancelière Angela Merkel a dit qu'elle ferait en sorte qu'elle soit évoquée lors du sommet de cet après-midi.