1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Économie et politique

2 février 2012

La presse allemande revient aujourd'hui encore sur l'attitude de Moscou dans la crise syrienne et sur la victoire d'étape de Mitt Romney, futur challenger possible de Barack Obama aux présidentielles américaines.

https://p.dw.com/p/13vSS
Le futur candidat républicain à la Maison Blanche ?Image : dapd

L'état et les perspectives de l'économie américaine décideront finalement de l'issue des élections présidentielles américaines, augure la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Quel que soit le candidat envoyé par les Républicains à l'assaut de la Maison-Blanche - l'ex-gouverneur Mitt Romney a toutes les chances pour cela - leur argument massue sera le bilan économique qu'ils attribueront à Barack Obama.

Pour la Süddeutsche Zeitung, si Mitt Romney a remporté l'investiture républicaine dans l'important état de Floride, ce n'est pas seulement grâce aux électeurs traditionnels de la droite américaine, à savoir les citoyens aisés, modérés et instruits. Sa victoire a surtout été due aux voix de la droite en colère. Ce n'est pas par magie que ce candidat leur plaît. Peu de Républicains en effet apprécient ce tiède politique. Ce qui motive leur ralliement à celui que certains baptisent déjà le « candidat incontournable » c'est la certitude qu'il remplira sa mission : chasser Barack Obama, le démocrate qu'ils haïssent, de la Maison Blanche.

Barack Obama
Barack Obama profite encore des dissensions adversesImage : dapd

Le quotidien de Munich commente également l'attitude de Moscou dans la crise syrienne. C'est par peur de perdre le peu d'influence qui lui reste au Proche-Orient que la Russie défend Bachar al-Assad envers et contre tous.

Ce qui fait dire à la Frankfurter Rundschau : l'Occident devrait arrêter de jouer les Père la Morale. Lorsque l'on a appris le projet de vente de chars d'assaut allemands à l'Arabie Saoudite, Hillary Clinton a-t-elle appelé au soutien du peuple saoudien, comme elle le fait maintenant pour la Syrie ? Non ! Ceci montre bien que les grandes et moyennes puissances d'aujourd'hui continuent de penser comme au temps de la Guerre Froide. Moscou équipe la Syrie ? Pas de problème, l'Arabie Saoudite est avec nous. Les États-Unis restent fidèles à la devise : les ennemis de mes ennemis sont mes alliés, tout va bien.

Wladimir Putin Regierungschef Russland
Vladimir Poutine soutient Damas. Jusqu'à quand ?Image : picture-alliance/dpa

Si l'Occident ne veut pas intervenir militairement, c'est que le danger d'un conflit armé avec l'Iran, puissance tutélaire de Damas, est bien trop grand, analyse die Welt. De son côté, Vladimir Poutine craint qu'une telle intervention fasse jurisprudence et autorise le renversement depuis l'extérieur d'un régime, lorsque celui-ci ne se maintiendra plus que par la force armée. Apparemment, le chef du Kremlin craint de se retrouver bientôt dans une telle situation. C'est là la véritable raison de l'attitude russe dans le dossier syrien, conclut le quotidien.

Auteur : Christophe Lascombes
Édition : Philippe Pognan