Zéro pointé !
24 juin 2010Pour la Frankfurter Allgemeine Zeitung, l'annulation par le Tribunal fédéral du Travail du principe de l'unité tarifaire au sein des entreprises est une bonne chose. Mais les employeurs et la Confédération des Syndicats font tout pour empêcher la concurrence syndicale au sein des entreprises.
Même diagnostic pour die Welt. Si employeurs et syndicats réclament uni sono le maintien de l'unité tarifaire, c'est qu'ils veulent d'abord défendre leurs intérêts. Les employeurs redoutent l'esprit vindicatif des syndicats minoritaires. Les chemins de fer allemands ou la Lufthansa en ont fait l'amère expérience. Les syndicats majoritaires redoutent, eux, la concurrence. Mais l'évolution vers une société du travail marquée au sceau du pluralisme ne peut plus être stoppée.
Une vision que ne partage pas entièrement la Tageszeitung. Il n'y aura pas de pléiade de syndicats affamés de concurrence. Un syndicat n'a de succès que si ses membres occupent dans les entreprises des postes clefs leur permettant d'exercer une action forte en cas de grève. Des métiers spécialisés ont déjà leurs propres syndicats, comme les médecins, les pilotes ou les conducteurs de locomotives par exemple. Dans la plupart des branches professionnelles toutefois, la création d'un nouveau syndicat s'opposant aux intérêts des organisations majoritaires est vouée à l'échec. Le quotidien de Berlin revient aussi sur la nouvelle étude comparative du niveau scolaire des différents Länder d'Allemagne.
La Frankfurter Rundschau s'attache à certains détails intéressants de cette étude. Par exemple, le fait que les enfants originaires de l'immigration ont moins de problèmes pour apprendre l'anglais que l'allemand. Cela signifie donc qu'il ne sont pas moins intelligents mais qu'ils ont seulement besoin d'un soutien pédagogique ciblé. Autre point : si l'anglais reste une langue à problèmes dans les nouvelles régions, les chercheurs constatent que cela était dû surtout au manque de formation continue des enseignants.
Il faut donc faire quelque chose, lance la Süddeutsche Zeitung. Faire plus pour la formation continue des enseignants, pour la transmission des contenus pédagogiques. Et les écoles qui accueillent le plus d'élèves en difficulté doivent enfin recevoir les moyens nécessaires pour mener leur tâche à bien. À l'heure où l'on manque d'heures de cours de soutien, d'enseignants et de professeurs de langues étrangères, cette étude montre ce qui se passe lorsque l'on abandonne l'école à son sort.