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Visite de George W. Bush à l'UE et à l'OTAN

Sandrine Blanchard23 février 2005

C’est une nouvelle fois George W. Bush qui intéresse les journaux de ce matin. Les commentaires reviennent sur sa visite-marathon d’hier, à l’OTAN et aux représentants de l’Union européenne, une visite officiellement destinée à relancer la coopération transatlantique.

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Image : dpa

Pas un bon mot soupçonnable d’être spontané, pas une question de journalistes, pas un geste... rien n’était laissé au hasard, souligne Die Welt, lors de cette visite triplement protocolaire du président américain, aux institutions européennes et à l’Alliance atlantique. Et le journal d’évoquer la mise en scène extrêmement bien réglée, avec un George Bush attentif sans être zélé, détendu sans paraître ennuyé.

La Süddeustche Zeitung rapporte en substance discours prononcé par Jaap de Hoop Scheffer, en présence de George W. Bush. Le secrétaire-général de l’OTAN a en effet profité de cette tribune exceptionnelle pour réaffirmer l’importance de l’Alliance Atlantique, qualifiée de premier forum entre l’UE et l’Amérique du nord, pour discuter, prévoir et « agir de façon efficace ».

La tageszeitung de Berlin analyse comme une victoire américaine le compromis, très diplomatique, entre les 26 membres de l’OTAN et les États-Unis. Chacun veut en effet participer à la formation des policiers et des soldats irakiens, et, si le nombre des formateurs doit passer de 100 à 160, chaque état pourra choisir la forme et de sa participation. Une belle manière de ne froisser personne, selon la taz, qui rappelle que l’Allemagne, elle poursuivra ses travaux de formation depuis les états voisins de l’Irak. Et le journal de souligner l’inconfortable posture des gouvernements français et allemand, car, malgré les opinions publiques nationales majoritairement hostiles à la rhétorique de la Maison Blanche, Paris comme Berlin peuvent difficilement refuser de coopérer avec le nouveau gouvernement irakien, élu après tout démocratiquement.

Pour la Frankfurter Allgemeine Zeitung, le sommet d’hier était du jamais vu, avec cette réunion de l’OTAN, des représentants de l’UE, l’invité de Washington, et des tapes amicales sur l’épaule du nouveau président ukrainien. D’autant plus exceptionnel, qu’après les encouragements de l’après-guerre, les États-Unis ont quelque peu délaissé la construction de l’Europe institutionnelle, tandis que, selon la FAZ, les Européens, eux, ont mis un point d’honneur à s’unir pour former un contrepouvoir face à l’Amérique. Et le quotidien espère que les deux puissances en ont fini avec leur concurrence, car ils ont tous deux besoin du « soft power » européen, et du « hard power » américain, ensemble, si possible.