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Visite à Berlin du Premier ministre finlandais Matti Vanhanen

Ph.Pognan7 novembre 2006

Le 1er janvier 2007, l’Allemagne succèdera à la Finlande à la présidence tournante de l’Union européenne.

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Matti Vanhanen
Matti VanhanenImage : AP

La Chancelière allemande Angela Merkel a recu ce midi à Berlin le Premier ministre finlandais Matti Vanhanen pour évoquer cette passation de pouvoirs. Les principaux projets de Berlin au cours des six mois de sa présidence: relancer le débat sur le projet de constitution européenne, faire avancer le dossier énergétique, la législation pour la protection du climat ou bien encore le dossier chypriote lié à celui de la candidature de la Turquie à l’Union européenne.

Les rapports entre la Turquie et Chypre, une question liée au processus des négociations d’adhésion d’Ankara au bloc européen, est l’un des dossiers prioritaires sur l’agenda de la présidence finlandaise de l’Union. Ce sera aussi l'une des préoccupations de la présidence allemande. Et alors que la CSU d’Edmund Stoiber, le parti frère de la CDU d’Angela Merkel, vient d’exiger le gel des négociations avec Ankara, la Chancelière, à l’issue de sa rencontre avec le Premier ministre finlandais Matti Vanhanen, a mis les points sur les i. Bien qu’Ankara se refuse toujours jusqu’ici à ouvrir ports et aéroports turcs aux navires et avions chypriotes grecs, Angela Merkel a clairement affirmé qu’il n’est pas question de geler pour autant les négociations d’adhésion . La chancelière mise sur une solution de concensus, elle a déclaré devant la presse à Berlin : « Nous ne voulons pas en arriver à un conflit ». A plusieurs reprises déjà, Bruxelles a appelé Ankara à tenir ses engagements douaniers au plus tard d’ici la fin de l’année. Ce délai doit être mis à profit pour arriver à une solution, a souligné Angela Merkel aux côtés de son homologue finlandais. Mme Merkel a déclaré soutenir le compromis proposé par la présidence finlandaise: à savoir ouvrir, dans une première phase, le port chypriote turc de Famagusta dans la partie septentrionale de l’île pour la libre circulation douanière des marchandises avec l’Union européenne. Une proposition qui permettrait à la Turquie, de lever au moins partiellement le blocus contre les navires et avions chypriotes grecs, sans perdre complètement la face vis-à-vis de la population en Turquie continentale. Il faut savoir que tous les sondages indiquent qu’une grande majorité de Turcs préférerait une suspension des négociations d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne plutôt que de voir leur gouvernement faire des concessions sur le dossier chypriote. L’Allemagne soutiendra pleinement les efforts de la Finlande pour parvenir à une solution au cours des prochaines semaines, a déclaré la chancelière…

Notons aussi que la Finlande exige également des Chypriotes turcs d’abandonner le contrôle sur la ville abandonnée de Varosha dont les habitants majoritairement Grecs avaient fui en 1974 lors de l’invasion des troupes turques dans la partie nord de Chypre. De son côté, le gouvernement turc d’Ankara exige que l’Union européenne lève les barrières commerciales pour la partie septentrionale turque de l’île qui n’est pas reconnue par la communauté internationale…

Ce mercredi, la Commission européenne doit rendre public un rapport sur les progrès d'Ankara vers l'Union européenne qui s'annonce critique sur plusieurs points, indépendance de la justice, droits des minorités, corruption et notamment sur dossier de Chypre…