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Violences au Xinjiang: Amnesty demande des observateurs neutres

elisabeth cadot/ markus pindur8 juillet 2009

Le retour en Chine du président HU JINTAO qui a écourté sa visite officielle en Italie pour le sommet du G8, donne la mesure de l’inquiétude du pouvoir de PÉKIN face aux troubles dans la province du Xinjiang.

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Chinese paramilitary police form up on a square in Urumqi, western China's Xinjiang province, Wednesday, July 8, 2009. Sobbing Muslim women scuffled with riot police, and Chinese men wielding steel pipes, meat cleavers and sticks rampaged through the streets Tuesday as ethnic tensions worsened in China's oil-rich Xinjiang territory, forcing officials to declare a curfew. (AP Photo/Ng Han Guan)
La présence militaire chinoise dans la province du XinjiangImage : ap

Le gouvernement chinois a déployé un impressionnant service d’ordre – on parle de dizaines de milliers de membres des forces de sécurité – dans la capitale Urumqi, ce qui n’a d’ailleurs pas empêché des scènes de violence. La secrétaire générale d’Amnesty International Allemagne a demandé l’envoi d’observateurs neutres...

Devant la situation extrêmement grave dans la province du Xingiang où l’on déplore selon le bilan officiel 156 morts et plus d’un millier de blessés ainsi que 1400 personnes arrêtées, Amnesty International Allemagne monte au créneau. La secrétaire générale Monika Lüke demande que la police n’intervienne pas contre les manifestations pacifiques. Les personnes arrêtées doivent avoir le soutien d’avocats, et bien sur la torture ne doit pas être employée. Monika Lüke rappelle au micro de Marcus Pindur que la minorité OUIGOUR, - des musulmans turcophones,- est opprimée depuis 50 ans déjà : « Les Ouigours, expliquent-elle, ne peuvent pas aller dans leurs mosquées, la pratique de leur religion est contrôlée. Les enfants ne peuvent apprendre leur langue à l’école. Les autorités chinoises violent ainsi les droits fondamentaux des Ouigours, en dépit des traités internationaux qu’ils ont signé »

Autre point sensible, la liberté d’information : la secrétaire générale Monika Lüke réclame la fin du blocage des forums internet et un retour à la liberté de la presse pour faciliter, entre autres, le travail de son organisation.« La Chine, explique-t-elle est un terrain particulièrement difficile. Normalement nos collègues font des recherches sur place. Mais nous n’obtenons aucun visa pour la Chine. Nous nous reposons donc sur notre bureau de Hong-kong mais en faisant attention á ne pas mettre des collègues en danger. Nous utilisons aussi les agences presse officielles chinoises mais nous parlons bien sur aux avocats, aux organisations des droits de l’homme aux journalistes. Et nous nous servons aussi des nouveaux médias comme l’internet, Youtube ou facebook. »

Les rares correspondants sur place ont signalé aujourd’hui une situation d’extrême tension . Soldats et policiers armés de fusils automatiques ont pris place dans le cœur de la ville parfois face à face avec des manifestants ouighours. On est loin d’un retour au calme.