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Victoire ou échec ?

Cécile Leclerc28 juin 2012

A la Une des journaux : des photos de foot, puisque l’Allemagne affronte l’Italie en demi-finale de l’Euro. Mais la presse du jour parle surtout de l’euro, la monnaie, et du nouveau sommet consacré à la crise.

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Pour sa Une, die tageszeitung a choisi une photo qui illustre les deux thèmes du jour : la demi-finale de l'euro et le sommet européen. On y voit une Angela Merkel en tenue de foot prête à attaquer, tandis que Mario Monti, le chef de gouvernement italien est au sol. Die tageszeitung titre : « la bête noire de l'Allemagne ». Et pour cause, l'Italie est à la fois dangereusement faible – en ce qui concerne la crise de l'euro, puisque Rome est au bord du précipice – et dangereusement forte – car la Mannschaft allemande n'a jamais gagné un match de tournoi contre l'Italie. L'heure de vérité a sonné !

Sur la question de l'euro, le journal de gauche écrit d'ailleurs un plaidoyer pour les eurobonds et dénonce ouvertement la rigidité de la chancelière allemande. Pour die taz, l'Europe est au bord du gouffre. Même des néolibéraux comme le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso ont changé d'avis et plaident désormais pour une dette européenne collective. Seule Angela Merkel reste butée sur sa politique. Ce comportement pourrait mener à la mort de l'euro, regrette die taz.

Symbolbild Euro-Rettungsschirm
L'Europe va-t-elle finalement sauver l'euro ?Image : picture-alliance/dpa

Die Welt consacre également sa Une au discours d'Angela Merkel devant les députés allemands, et titre en gros caractères sur cette phrase clé : « il n'y aura pas de mutualisation de la dette de mon vivant ». La chancelière allemande a raison de rester ferme, pense le quotidien conservateur : le mécanisme de contrôle d'abord, la dette collective ensuite. Car honnêtement, qui accepterait de prendre en charge les dettes de son voisin, sans pouvoir jeter un œil à ses dépenses ? Personne, affirme Die Welt. Si l'Europe accepte des réformes, alors les eurobonds ne seront plus un problème pour l'Allemagne.

Une réconciliation historique

Unruhen in Belfast Nordirland 1981
Belfast en 1981 : les attaques, c'est fini !Image : AP

Pour finir, un mot sur ce geste historique mercredi à Belfast : la reine Elizabeth II d'Angleterre a en effet serré la main de l'ancien commandant en chef de l'IRA, l'Armée républicaine irlandaise, Martin McGuinness, 14 ans après les accords qui ont mis fin aux violences en Irlande du Nord. Pour la Frankfurter Allgemeine Zeitung, tout n'est pas rose, certes. La province doit encore faire face à des divisions entre unionistes et républicains. Mais l'époque des attaques à la bombe est révolue. Et ce geste est un exemple positif pour tous les processus de paix en cours dans le monde, conclut la F.A.Z.