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Victoire des défenseurs de l'environnement dans le parc national du Virunga

Philippe Pognan17 juin 2014

Cette semaine: la victoire des écologistes pour sauvegarder le parc du Virunga en RDC, l'épidémie du virus Ebola en Afrique de l'Ouest et les qualités de l'entraîneur de l'équipe du Ghana

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Parc national du VirungaImage : WWF/Brent Stirton

La patrie des gorilles reste protégée, se félicite la Taz, Die Tageszeitung de Berlin après le départ de la firme pétrolière britannique SOCO du parc national du Virunga. Les protecteurs de l'environnement ont réussi à faire pression sur les prospecteurs pétroliers pour qu'ils renoncent à leurs projets dans le plus ancien parc national d'Afrique. L'accord passé entre le WWF, le Fonds Mondial pour la Nature et l'entreprise britannique met fin à une dispute vieille de plusieurs années. En 2002, le gouvernement du président Joseph Kabila avait partagé toute la zone frontalière entre le Congo et l'Ouganda en 5 régions pétrolières. Depuis, 85% des quelque 7.802 kilomètres carrés du parc national du Virunga sont une zone potentielle de prospection et d'exploitation pétrolière.

Jusqu'ici, explique die Taz, deux sociétés disposant de licences dans le parc ont montré un intérêt concret : l'entreprise francaise Total et la britannique Soco. Total s'est engagé l'année passée à ne travailler qu'à l'extérieur du parc. Mais Soco, qui en 2010 avait acquis son bloc 5 et reçu en 2011 l'autorisation du gouvernement congolais pour prospecter dans le parc, ne l'entendait pas de la même oreille. Soco avait affirmé ne procéder qu'à des tests sismiques sous l'eau dans le lac Edward et ne planter que quelques mâts téléphoniques dans des zones de basse altitude du parc. L'espace vital des gorilles de montagne resterait tabou. Le gouvernement congolais de son côté avait exercé des pressions massives sur les politiciens et dignitaires locaux pour qu'ils soutiennent les projets de prospection et d'exploitation pétrolière. Mais finalement les défenseurs de l'environnement ont réussi à imposer que le parc national reste protégé dans son intégralité.

Le prochain objectif que veulent atteindre les défenseurs de la nature est que le gouvernement congolais retire toutes les licences et concessions pétrolières déjà accordées dans tout le périmètre du Parc National. En outre, divers groupes de la société civile souhaitent des amendements et améliorations de la nouvelle législation pétrolière actuellement en cours d'élaboration. Ils critiquent le fait que, selon la dernière version du projet de loi de 2013, le gouvernement serait en mesure de déclarer des règles de protection de l'environnement nulles et non avenue en cas "d'intérêt public". Par ailleurs, ils dénoncent aussi la suppression des clauses prévues initialement et qui prévoient des consultations de la population avant le lancement de certains projets .

Bildergalerie Virunga-Park Demokratische Republik Kongo
Famille de gorillesImage : WWF/Brent Stirton

L'épidémie actuelle d'Ebola en Afrique de l'Ouest n'est toujours pas maîtrisée…


Le quotidien berlinois Der Tagesspiegel relève que rien qu'au cours des deux dernières semaines, l'OMS, l'Organisation Mondiale de la Santé a enregistré plus de 90 cas confirmés de patients atteints du virus d'Ebola en Guinée et presque autant de cas ont été annoncés en Sierra Leone, pays voisin. Le dernier bilan des victimes d'Ebola en Afrique de l'Ouest : 453 personnes contaminées,dont 243 sont mortes. Il s'agit là du plus lourd bilan depuis que la maladie a été découverte en 1976. En Afrique de l'Ouest, beaucoup de gens ne connaissent pas Ebola remarque le journal. Par ailleurs, les équipes sanitaires d'experts sur place n'ont, jusqu'ici, pas réussi à sensibiliser et à trouver la confiance de la population. Certains croient que cette maladie est due à une malédiction et ne croient pas aux conseils des experts qui prônent des règles d'hygiène très strictes.

Ebola-Virus in Guinea
Transport d'un malade en GuinéeImage : Seyllou/AFP/Getty Images

Nombreux sont ceux qui continuent de soigner leurs parents malades à la maison, et quand le patient décède, son corps est transporté parfois sur de longues distances pour être enterré. Cela favorise alors la propagation de ce virus très agressif qui contamine d'autres victimes.
Nombre de malades ne sont pas amenés vers les stations d'isolement, mais chez des marabouts. En Guinée, par exemple un tel marabout qui traitait des malades d‘Ebola est mort. A l'enterrement, sa dépouille a été accompagnée par de nombreuses personnes et une trentaine d'entre elles ont contacté le virus à cette occasion.


Un personnage important pour toute équipe de football : l'entraîneur

Kwesi Appiah le prouve : l'Afrique aussi à de bons entraîneurs souvent sous-estimés, affirme la Süddeutsche Zeitung. Lors du tirage au sort des matches de groupe, en décembre, des murmures se sont fait entendre dans la salle quand le groupe G a été fixé : le Ghana doit se battre avec l'Allemagne, le Portugal et les Etats-Unis pour les huitièmes de finale, un groupe considéré comme l'un des plus difficiles. Pourtant, presque personne n'était intéressé de savoir ce que Kwesi Appiah, l'entraîneur ghanéen de Kumasi, pensait de cette constellation. Le duel entre les entraîneurs allemands Joachim Löw et Jürgen Klinsmann ainsi que le rêve du Portugal de remporter le titre avec Christiano Ronaldo, voilà qui semble davantage intéresser le monde médiatique hors d'Afrique.

La Süddeutsche fait remarquer que Kwesi Appiah n'a jamais été sous contrat à l‘étranger, que ce soit en tant que joueur ou en tant qu'entraîneur. Cependant il n'a jamais cessé de travailler avec acribie pour se perfectionner et améliorer ses méthodes. Il a d'ailleurs fait des stages au Manchester City et au FC Liverpool.

Interaktiver WM-Check 2014 Trainer Ghana Appiah
Kwesi AppiahImage : Francisco Leong/AFP/Getty Images

Mais au plus tard le 16 Juin, les journalistes voudront en savoir plus sur lui et le pays qu'il entraine, d'autant que le Ghana est quadruple champion d'Afrique. Et le journal cite Anthony Baffoe, joueur de l'équipe nationale du Ghana, né à Bonn en Allemagne et qui prévoit des surprises lors de la rencontre Ghana-USA : "Kwesi Appiah est un très bon entraîneur et l'équipe ghanéenne est une très bonne équipe ". Comme Baffoe, l'éditorialiste du journal munichois estime que le Ghana, avec cet entraîneur, a le potentiel pour aller loin lors de ce Mondial.