Vers une nouvelle politique familiale en Allemagne
26 février 2007Il faut cesser d’agiter l’épouvantail idéologique, recommande la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Quelle famille vivant à l’heure actuelle dans une grande ville allemande peut encore se contenter d’un seul salaire pour vivre (sans parler des familles monoparentales) ? Il suffit de jeter un œil sur les annonces immobilières pour répondre à cette question. Pour la FAZ, la politique familiale ne doit pas être dictée par des convictions personnelles, elle doit apporter des solutions pragmatiques aux problèmes quotidiens des parents.
La Leipziger Volkszeitung cite quelques unes des propositions avancées pour remédier à ces problèmes : le salaire parental, des places en crèche qui permettent aux parents de choisir l’éducation de leurs enfants, un système d’imposition basé sur la famille et non sur le mariage. Aux yeux du journal, ces mesures sont raisonnables et susceptibles de faire évoluer les mentalités.
La Süddeutsche Zeitung remarque qu’avec Ursula von der Leyen, qui continue de travailler malgré ses 7 enfants, les conservateurs ont une ministre qui dépoussière l’image traditionnelle de la famille. Un modèle dont la CDU a besoin pour se faire élire par les jeunes femmes des grandes villes. Le SPD a identifié le danger mais aura du mal à le contrer.
C’est aussi l’avis de la Pforzheimer Zeitung : avec ses propositions, Ursula von der Leyen marche sur les plates-bandes des sociaux-démocrates. Mais cela pourrait représenter une chance pour la coalition gouvernementale. Si elle réussit à s’entendre, il n’y aura pas que les familles qui en profiteront : la CDU et le SPD y gagneront également le respect de leurs électeurs.
La Landeszeitung de Lüneburg critique l’idée du SPD de prendre sur les allocations parentales pour financer le développement des crèches. Par ailleurs, regrette le journal, il manque toujours un concept d’ensemble pour la politique familiale et éducative qui encouragerait les Allemands à fonder une famille.