1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Union entre groupes rebelles du Darfour

Marie-Ange Pioerron6 août 2007

Après quatre jours de discussions à Arusha en Tanzanie, huit groupes rebelles du Darfour ont fini par se mettre d’accord sur une plateforme commune de négociations avec le régime de Khartoum. Cela dit aucun calendrier précis n’a encore été arrêté pour des pourparlers de paix.

https://p.dw.com/p/C2c1
Rebelles soudanais au Tchad
Rebelles soudanais au TchadImage : picture-alliance/dpa

Les Nations unies et l’Union africaine, qui ont parrainé cette rencontre d’Arusha se veulent pourtant optimistes. La rencontre d’Arusha, il est vrai, a été la première à rassembler autant de chefs rebelles depuis l’accord de paix d’Abuja, en mai 2006. Un accord signé uniquement par le Mouvement de libération du Soudan à une époque où il n’existait que trois groupes rebelles. Depuis, la rébellion a éclaté en une myriade de factions, mais au nom de l’Union africaine

Salim Ahmed Salim se félicite des progrès accomplis par les huit groupes rebelles représentés à Arusha:

"Ils ont vraiment fait de leur mieux pour s’unifier en vue des négociations."

S’unifier, cela veut dire avoir adopté une plateforme commune de revendications concernant notamment le partage du pouvoir et des richesses, ainsi que les questions liées au problème de la terre. Quant aux négociations avec Khartoum nul ne sait encore où et quand elles pourront avoir lieu. Jan Eliasson, l’envoyé spécial de l’ONU pour le Darfour

"J’espère que cela sera suivi de consultations positives avec le gouvernement de Khartoum et qu’à la fin de ce mois nous pourrons envoyer des invitations pour des négociations qui commenceront le mois suivant."

Pour l’instant Khartoum n’a pas réagi, si ce n’est pour accuser la France d’avoir dissuadé l’un des principaux chefs rebelles, réfugié en France, Abdel Wahed Mohamed el-Nuur, d’aller à Arusha.

Autre grand absent à la réunion d‘Arusha, le chef rebelle Souleiman Jamous, confiné dans un hôpital par les autorités soudanaises. Mais selon Jan Eliasson, les absents pourront rejoindre ultérieurement la plateforme commune élaborée à Arusha. Reste que les négociations finales avec Khartoum, si elles ont bien lieu, s’annoncent difficiles, le gouvernement soudanais ayant fait savoir à plusieurs reprises qu’il ne rouvrirait pas les dossiers déjà négociés à Abuja pour un accord de paix resté lettre morte.