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Le Niger vote

DW (avec Afp, Reuters)21 février 2016

Environ 7,5 millions de Nigériens sont appelés aux urnes pour des élections présidentielle et législatives. Le chef d'Etat sortant Mahamadou Issoufou brigue un second mandat. L'opposition craint un "hold-up électoral".

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Quinze candidats concourent à l'élection présidentielle
Quinze candidats concourent à l'élection présidentielleImage : Reuters/J. Penney

Quinze candidats dont un en prison. C'est le choix qui s'offre aux 7,5 millions de Nigériens appelés aux urnes pour l'élection présidentielle. Le chef de l'Etat sortant Mahamadou Issoufou qui brigue un deuxième quinquennat s'est dit certain de remporter le scrutin dès le premier tour. "Je suis heureux d'avoir voté c'est un grand jour pour le Niger" a déclaré le président au micro de l'un de nos correspondant à Niamey. "Vous savez que le Niger a besoin d'institutions démocratiques fortes et stables et j’espère que les scrutins d'aujourd'hui présidentiel et législatif vont permettre de renforcer ces institutions. Je souhaite bien sur que ces élections se déroulent dans la paix que ces élections se déroulent dans le calme . De toutes les façons, il n'y aura qu'un seul vainqueur. Le seul vainqueur, ça sera le Niger. Le Niger a besoin de paix de sécurité pour continuer sur la voie du progrès sur la voie du développement économique et social."

Trois adversaires principaux

Elu en 2011, Mahamadou Issoufou fait face à trois adversaires principaux : Mahamane Ousmane, 66 ans, premier président démocratiquement élu du pays. Il en est à sa quatrième tentative consécutive de revenir au pouvoir. Seyni Oumarou, 65 ans, ancien Premier ministre et membre du parti fondé par le charismatique ancien président Mamadou Tandja. Hama Amadou, 66 ans, également ancien Premier ministre, actuellement incarcéré pour une affaire de trafic d'enfants. Ce dernier espère malgré tout aller "de la prison à la présidence" et a déjà prévenu : "si Issoufou gagne au premier tour, c'est qu'il a triché (...) il y aura de la bagarre".

"Les premières impressions nous inquiètent" (Seyni Oumarou)

Nombreux retards

A Niamey, de nombreux bureaux de vote ont ouverts avec du retard. Zakari Ibrahim qui nous suit sur Facebook a par exemple attendu deux heures avant de pouvoir glisser son bulletin dans l'urne. Il déplore également des problèmes de conformité entre les informations portées sur la carte d'électeurs et celles portées sur la carte d'identité. Sanoussi nous écrit lui aussi de Niamey : "J'ai pu voter malgré une longue file d'attente, preuve que les électeurs sont conscients de leur droit civique." Le taux de participation pourrait être plus élevé que lors des précédents scrutins, dit-il. Enfin, Saidina Hamza Maiga raconte que la région de Tera (ouest du Niger), accuse de très importants retards. "Plus de 80% des bureaux de vote n'ont pas ouverts à 13h. C'est honteux et déplorable". Mais il se dit déterminé à attendre son tour.