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Un mur de plus aux portes de l'Europe

5 janvier 2011

Dans les journaux allemands, ce mercredi, on revient sur la volonté d'Athènes de fermer sa frontière pour endiguer l'immigration illégale. Il est aussi question du Sud-Soudan et de la nouvelle présidente du Brésil.

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Image : picture alliance / dpa

Les murs symbolisent le contraire de la liberté et de la démocratie, affirme la Süddeutsche Zeitung. C’était le cas avec le Mur de Berlin et c’est le cas avec les fortifications frontalières, que la Corée du Nord utilise pour empêcher ses citoyens de fuir la misère communiste. La barrière de séparation qu’Israël a édifiée en Cisjordanie pour se protéger des terroristes palestiniens, cause également un grand malaise.

Mauer in Jerusalem
Le mur de séparation, près de la ville palestinienne de Bethléem, en CisjordanieImage : picture-alliance/dpa

Alors quand la Grèce envisage, à son tour, de construire une clôture de 12 km de long à la frontière de la Turquie, personne ne peut s'en réjouir, poursuit la Süddeutsche Zeitung. Cela donne l'image d'une "gated community", ces quartiers pour riches, qui se coupent de la détresse des autres. Mais pour le quotidien, ce n'est pas non plus une solution d'ouvrir en grand les portes de l'Europe. Il faut trouver un juste équilibre.

La Frankfurter Allgemeine Zeitung s'intéresse au référendum au Sud-Soudan. Dans quelques jours, explique le journal, devrait être posée la première pierre d'un nouvel Etat africain. Le président Omar el-Béchir a assuré, lors d'un passage à Djouba, la capitale du Sud, qu'il respecterait le résultat, bien qu'il souhaite l'unité du pays. Si l'on en vient à l'indépendance, ce serait le deuxième succès pour des séparatistes africains dans l'histoire récente, après l'exemple de l'Erythrée qui s'est séparée de l'Ethiopie.

Brasilien Luiz Inacio Lula da Silva und Dilma Rousseff
Dilma Rousseff et son prédécesseur, en décembre dernier, alors que Lula était encore présidentImage : AP

Enfin, Die Welt se tourne vers le Brésil et sa nouvelle présidente Dilma Rousseff, qui a pris ses fonctions le 1er janvier. Le quotidien débute ainsi : peu de personnalités politiques fortes parviennent à installer le successeur de leur choix. Bien avant la fin de son mandat, le président brésilien Lula da Silva avait sélectionné sa "princesse héritière", Dilma Rousseff, sa plus proche collaboratrice. Lula n'était pas l'homme des réformes courageuses, il était le vendeur talentueux du pré-existant. Mais désormais, il est grand temps de réformer, sinon le modèle brésilien atteindra vite ses limites.

Die Welt

conclut : tout indique que Lula, celui qui faisait de la politique avec ses tripes, a compris que le moment était venu pour une femme de tête. Et Dilma Rousseff en est une, sans aucun doute.

Auteur : Sébastien Martineau
Edition : Cécile Leclerc