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Typique de l'Allemagne de l'Est ?

5 septembre 2011

Les journaux commentent le résultat des élections dans le Land de Mecklembourg-Poméranie occidentale avec la victoire des sociaux-démocrates, mais aussi le maintien du parti d'extrême-droite NPD à l'assemblée régionale.

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Erwin Sellering reste au pouvoir en Meck-PomImage : Picture-alliance/dpa

Pour la Schweriner Zeitung, quotidien de la région "Meck-Pom", la victoire des sociaux-démocrates était prévisible, mais leur nette avance sur les conservateurs est une surprise. Le triomphe a un nom : Erwin Sellering, chef du gouvernement régional, qui va pouvoir choisir entre poursuivre sa coalition avec les chrétiens-démocrates ou s'allier à l'extrême-gauche. Néanmoins, souligne le journal, il ne faut pas oublier que la plus grande force régionale sont les abstentionnistes.

Un taux de participation en baisse, les nazis réélus – typique de l'Allemagne de l'Est... Voilà, écrit la tageszeitung, comment la plupart des gens interprèteront ces élections. Pourtant, les électeurs se sont comportés tel qu'on pouvait s'y attendre, étant donné l'absence de réels enjeux dans ce scrutin : la moitié sont restés chez eux, ce qui a permis au NPD d'atteindre les 5% nécessaires pour se maintenir au parlement.

Le problème avec le NPD, constate la Süddeutsche Zeitung, c'est qu'il dispose d'un électorat solide dans l'est de l'Allemagne. Pas moyen de lui faire perdre du terrain, malgré des décrets régionaux interdisant par exemple la présence d'extrémistes chez les pompiers volontaires, ou des initiatives citoyennes tournant en dérision des slogans nazis. Même le recul du chômage et l'augmentation du nombre de places en apprentissage n'y changent rien. Pour le journal, une société dans laquelle l'extrême-droite réussit à siéger au parlement, a un problème fondamental.

Mavi Marmara Gaza Flotte
Le Mavi Marmara, intercepté par la marine israélienne en mai 2010. Bilan: 9 morts.Image : AP

La Frankfurter Allgemeine Zeitung commente pour sa part la crise diplomatique entre Israël et la Turquie, envenimée par le refus du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de présenter des excuses à Ankara pour l'attaque de la flottille à destination de Gaza en mai 2010. L'Etat hébreu, prévient le quotidien, est bien parti pour perdre son principal allié dans le monde islamique. Comme s'il n'avait pas assez de problèmes comme ça ! L'Egypte est sur le point de renvoyer l'ambassadeur israélien, les relations diplomatiques avec la Jordanie sont plus refroidies que jamais. Et pourtant, Israël va avoir besoin de tous les soutiens possibles face à la tempête qui sourde aux Nations unies : dès que la demande officielle de reconnaissance d'un Etat palestinien aura été déposée, l'Etat hébreu va se sentir bien seul. Le prix pour ne pas s'excuser auprès de la Turquie est bien élevé, juge la FAZ.

Auteur : Anne Le Touzé
Edition : Sébastien Martineau