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Majorité pour le parti AKP du président Erdogan

Philippe Pognan2 novembre 2015

Les résultats officiels ne seront proclamés que dans quelques jours, mais selon les projections, l'AKP devrait obtenir 316 députés au Parlement, alors que la majorité absolue est fixée à 276 sièges.

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Türkei Wahlerfolg Erdogan Unterstützer Symbolbild
Image : picture-alliance/AP Photo/H. Malla

Les journaux commentent la large victoire - inattendue- du parti islamo-conservateur du président Recep Tayyip Erdogan aux législatives …Le parti pro-Kurdes HDP et les nationalistes du MHP sont, eux, en net recul.

"Les Turcs ont été appelés deux fois cette année à élire un nouveau Parlement. Et, constate la FAZ, la Frankfurter Allgemeine Zeitung, à chaque fois se trouvait un homme au centre du scrutin, qui,- formellement- , n'avait rien à voir avec le vote: le chef de l'Etat. Recep Tayyip Erdogan a fait de la justice l'exécutante de son régime. Au cours des prochaines années, la Turquie sera gouvernée par le seul parti du président, l'AKP. L'opposition,elle, sera tenue à l'écart, estime la FAZ. Et si l‘AKP ne veut pas ou ne peut pas s'émanciper vis à vis d'Erdogan, alors rien ne fera avancer la démocratisation de la Turquie", prédit le quotidien de Francfort.

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A Diyarbakir , dans le sud-est de la Turquie un jeune Kurde jette une pierre en direction des forces de l'ordre lors d'une manifestation peu après l'annonce de la victoire de l'AKPImage : Getty Images/AFP/B. Kilic

"La victoire de l'AKP aux législatives marque le début d'une nouvelle période gouvernementale sans partenaire de coalition pour le parti islamo-conservateur, relève le quotidien Rheinische Post. Toutefois personne ne doit s'attendre à une période de stabilité pour la Turquie! Il ne semble pas que l'ère de la réconciliation nationale ait sonnée. Au contraire: les dissensions entre les camps politiques ennemis ne feront que s'aggraver", estime le quotidien de Düsseldorf.

Autre thème: le dossier migratoire

Un thème qui continue de faire couler beaucoup d'encre et qui semble de plus en plus diviser conservateurs et sociaux démocrates au sein de la coalition gouvernementale à Berlin. Mais même les partis conservateurs frères que sont la CDU de la chancelière Angela Merkel et la CSU du ministre-président bavarois Horst Seehofer restent divisés surle sujet après des discussions de deux jours à Berlin.

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De gauche à droite: Horst Seehofer, chef de la CSU, Sigmar Gabriel , chef du SPD et la chancelière Angela Merkel (CDU)Image : picture-alliance/dpa/W. Kumm

" Ce ne sont pas de petites nuances qui séparent Angela Merkel et Horst Seehofer, mais de sérieuses contradictions", relève le quotidien Die Welt. Horst Seehofer voudrait fixer une limite officielle au nombre de demandeurs d'asile émigrant vers l'Allemagne. Et il voudrait que la chancelière émette un signal clair à l'adresse du monde comme : l'Allemagne ne peut accueillir davantage de migrants. Choses que rejette catégoriquement la Chancelière. L'opinion publique, elle, ne comprend pas ce bras de fer entre les deux partis frères. Les citoyens attendent de bon droit que le gouvernement fédéral soit cohérent. Car la pression monte en Allemagne; de plus en plus de villes et communes sont débordées et sont dans l'incapacité de d'accueillir convenablement de nouvelles vagues de migrants."

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Chaque jour, des milliers de réfugiés franchissent la frontière. Ici: la frontière austro -allemande à Wegscheid en Bavière.Image : picture-alliance/dpa/Arm in Weigel

"Accueil ou rejet ? Jusqu'où va l'accueil ? Jusqu'où le rejet? s'interroge la Süddeutsche Zeitung et poursuit en se posant des questions : peut on accueillir les migrants de manière "dissuasive", peut - on accorder une aide d'urgence dissuasive ? Doit-il, peut-il y avoir une limite maximum pour l'asile et l'accueil de réfugiés ? Ou bien doit-on se garder de fixer une limite, parce que une telle décision ne ferait que provoquer encore une plus grande vague de migrants vers l'Allemagne, tous voulant obtenir l'asile avant que cette limite ne soit atteinte ? La Süddeutsche constate que la grande coalition gouvernementale à Berlin est aussi divisée sur le sujet que la population allemande. Les uns plaident pour un accueil généreux, les autres pour une limitation rigoureuse. Et de nombreux autres sont indécis et hésitent , tiraillés entre la volonté d'accueillir les migrants et la peur de ne pouvoir faire face à un trop grand nombre d'entre eux… "