Trop de bouchons dans les villes africaines
Les métropoles africaines sont en pleine croissance et avec elles, le nombre de véhicules sur les routes. Les villes étudient différentes solutions pour éviter une paralysie du trafic.
L'Afrique dans les embouteillages
La circulation dans les grandes villes subsahariennes connaît une croissance vertigineuse. En 20 ans, le nombre de voitures dans la métropole ivoirienne d'Abidjan est ainsi passé de 100.000 à près de 300.000 véhicules. Mais la plupart des réseaux routiers ne supportent pas cet essor. De nombreuses villes ne sont qu'un gigantesque embouteillage.
Rarement seul
Dans les villes africaines, il est rare de croiser des voitures avec un seul passager. Les taxis collectifs et les minibus - comme cet exemplaire barriolé rencontré à Dakar, au Sénégal - prennent parfois jusqu'à 20 personnes à bord ! Même les motos transportent souvent deux, trois passagers, voire davantage. Néanmoins, l'économie de place n'empêche pas les embouteillages permanents...
Circulation encombrée
Selon l'Office de la sécurité routière de Côte d'Ivoire, l'une des principales causes des embouteillages seraient les obstacles qui se trouvent sur les routes. Et notamment les vendeurs de rue, qui étalent souvent leurs marchandises sur le trottoir ou directement sur la route. Sur cette photo, une échope de rue à Bouaké, en Côte d'Ivoire.
Expulsions
Quand rien ne va plus, les autorités "font le ménage". Elles ordonnent régulièrement le dégagement des rues et des trottoirs. C'est ce qui s'est passé à Bouaké en novembre 2013, plusieurs dizaines de commerces non autorisés ont été détruits.
Piétons en danger
Les habitudes de conduite et l'état des voitures font de l'Afrique un continent dangereux pour les piétons. En Côte d'Ivoire, environ 600 personnes ont été tuées sur les routes en 2012 et plus de 11.000 blessées. Parmi elles, de nombreux enfants.
Invasion de motos
À l'instar de Bamako, la capitale malienne, de nombreuses villes africaines ont intégré la moto dans leur paysage urbain. Les deux roues ne coûtent pas cher et leurs conducteurs peuvent se faufiler à travers les véhicules sur les routes encombrées. Mais les motos sont particulièrement polluantes. Au Bénin, elles sont ainsi responsables de plus de la moitié des émissions de CO².
Transport écolo
Ce mode de transport est de moins en moins courant dans les métropoles africaines. Dans de nombreuses zones de la capitale sénégalaise Dakar, les charettes tirées par des chevaux sont interdites sous prétexte de bloquer la route. On les rencontre néanmoins souvent dans les quartiers populaires et les banlieues comme Rufisque, où cette photo a été prise.
Pas d'argent pour des métros
Sur d'autres continents, les grandes villes ont investi des milliards dans le développement des transports en commun. Mais la plupart des villes africaines ne peuvent pas se permettre la construction de métros. La ville du Cap, en Afrique du Sud, a opté pour une solution moins onéreuse avec la mise en place de files réservées aux bus rapides. Un système similaire existe à Lagos, au Nigeria.
Petit train
Une des rares villes subsahariennes à avoir une ligne de train urbaine est Dakar, au Sénégal. Le "Petit train de banlieue" assure la liaison entre le centre-ville et les banlieues. Les billets ne sont pas trop chers car subventionnés. Mais la ligne est en mauvais état, et ici aussi les investissements seraient urgents.
De la place pour les vélos
La bicyclette est un moyen de locomotion important dans de nombreux pays d'Afrique. Mais peu de villes aménagent sur les routes des files réservées aux cyclistes. Une exception notable : cette piste cyclable dans la grande ville camerounaise de Douala.