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Trois déclarations pour la paix dans l'est de la RDC

Saleh, Mwanamilongo13 décembre 2013

C'est finalement à Nairobi que les pourparlers entre le gouvernement de Kinshasa et le M23 ont abouti. Après plus d'un an de tractations, les deux camps ont signé, non pas un accord de paix, mais des déclarations.

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Image : Reuters

Au lendemain de la signature des déclarations à Nairobi par le gouvernement Congolais, le M23 et la facilitation, les Congolais se posent plusieurs questions sur leur contenu. D'aucuns pensent que les déclarations de Nairobi, c'est un camouflage de la communauté internationale qui tenait cout que cout a la signature d'un accord entre les deux parties. Lambert Mende porte parole du gouvernement rassure :

« Ces onze points de convergence, c'est nous qui les avons mis à jour. Nous avons discuté avec les gens du M23 et nous avons trouvé ces onze points tout à fait légitimes et convenables. »

politischer Chef der Rebellengruppe M 23 Bertrand Bisimwa
Le chef du M23 Bertrand BisimwaImage : JUNIOR D.KANNAH/AFP/Getty Images

Certains leaders de l'opposition politique se félicitent de la fin des pourparlers de Kampala, mais estiment que le gouvernement doit ouvrir un véritable dialogue pour la réconciliation nationale. Tel est l'avis de Vital Kamerhe, président du parti UNC :

« Si on doit rechercher la cohésion, ce n'est pas à travers une nouvelle loi, mais à travers la recherche de la vérité : dire que les viols de femmes à l'est du Congo doivent prendre fin, dire que la guerre n'est pas une bonne chose et que nous devons tous œuvrer pour la consolidation de la paix. Le Congo doit se doter d'un leadership exemplaire, visionnaire, rassembleur, pour que, ensemble avec les autres leaders de la région, nous puissions bâtir une région des Grands Lacs où il fera bon vivre. »

Le porte parole du gouvernement Congolais précise que son gouvernement va respecter ses engagements au profit d'une paix durable :

« Le premier acte, c'est de déposer, au niveau du parlement, le projet de loi d'amnistie. L'autre acte, c'est de lancer l'opération de démobilisation, de désarmement et de réinsertion sociale de ces frères égarés. Et troisièmement, lancer des actions de poursuites pénales devant la justice nationale ou internationale à l'endroit de la petite minorité qui est présumée coupable de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité parmi les membres de l'ancien mouvement rebelle. »

Pour sa part, l'ex-rébellion du M23 s'est engagée à renoncer à la rébellion armée, a noté le ministre ajoutant que le mouvement rebelle a aussi réitéré sa dissolution annoncée après sa défaite militaire face aux FARDC en novembre dernier.