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Tout ça pour ça?

18 décembre 2009

Retour sur Copenhague dans la revue de la presse allemands. Les journaux se penchent déjà sur les conséquences du très probable échec des négociations et sur l'après-sommet.

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Image : AP

Tout cela n'était-il donc que du vent? s'interroge die Tageszeitung. Eh bien non ! Il y aura un accord sur le climat, c'est certain: on ne fait pas venir dans la capitale danoise une centaine de chefs d'Etat et de gouvernement et une chancelière pour rien. Et quelle que soit la forme de cet accord, même s'il n'est pas contraignant, même si on discutera encore pendant des années sur les détails, Copenhague 2009 restera un moment historique. Pourquoi? Parce que les grands de ce monde, les responsables du changement climatique, n'ont pas réussi à repousser l'urgence du problème et ont dû accepter que le climat devienne une vraie priorité politique et non plus seulement un sujet dont on parle le dimanche sur le marché. L'ennui, note le journal, c'est que cette prise de conscience arrive trop tard et qu'elle est pour le moment trop lente.

Merkel Dänemark Klima Gipfel Kopenhagen
La chancelière allemande Angela MerkelImage : AP

La Rheinische Post, se penche sur les conséquences d'un échec des négociations pour Angela Merkel. A Copenhague la chancelière joue gros, estime le quotidien. Si la communauté internationale parvient à un accord un tant soit peu ambitieux, Angela Merkel pourra le comptabiliser comme un succès personnel. En revanche si le sommet échoue, sa réputation de madame climat en prendra un sérieux coup.

La Süddeutsche Zeitung s'intéresse, elle, au double jeu de la Chine: en tête de peloton quand il s'agit de l'économie, tout au bout dès qu'on lui parle de climat. Ce qui agace le plus le quotidien c'est l'argument chinois qui consiste à dire que la Chine est un pays en développement et que, comme chacun sait, ces derniers sont moins obligés de sauver le climat que les pays industrialisés. A Copenhague aussi, Pékin a adopté cette position. Les Chinois qui sont si prompts à taper du poing sur la table quand il le faut, ont préféré se mettre en retrait pour le climat. En un mot, ils changent de statut comme bon leur semble.

US-Präsident Obama UN Klimagipfel Kopenhagen Pressekonferenz
Le président américain Barack ObamaImage : AP

Copenhague était-il le sommet de la dernière chance pour la planète? se demande enfin die Welt. Ils sont nombreux à prétendre que l'apocalypse est déjà à nos portes et que les Etats-Unis sont, une fois de plus, les principaux responsables. Mais, écrit le quotidien, les Européens feraient mieux de ranger leurs réflexes de donneurs de leçon au placard. Il ne faut pas oublier que ce sont les Etats-Unis qui ont inventé le photovoltaïque et les éoliennes avec lesquelles Allemands et Japonais gagnent aujourd'hui beaucoup d'argent, non pas en tant qu'ange du climat mais en tant qu'hommes d'affaires. Les pragmatiques remportent toujours plus de succès que les idéologues. Restons donc confiants, conclut le journal. Copenhague est peut être la dernière chance pour la planète. Mais la prochaine conférence et la prochaine dernière chance arriveront bientôt.

Auteur: Konstanze von Kotze / Redaction: C.D