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Tchad : retour volontaire des déplacés

15 décembre 2011

Dans l'est du Tchad, les déplacés internes décident de rentrer chez eux après avoir passé des années loin de leurs villages d'origine suite aux hostilités qu'a connues la région. L'opération est facilitée par le HCR.

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Image : picture-alliance/ dpa

Elles sont plus de 3.000 personnes déplacées internes établies dans les sites de Goundiang, Alacha et Hillé Deyé dans le département d'Assoungha, à décider de rentrer volontairement dans leur village d'origine. Destination Borota, une localité située à 5 km de la frontière soudanaise. Bilal Issa Abakar est le Cheick du site des personnes déplacées de Goundiang, il se dit heureux de ramener les siens à la maison :

"Nous avons été accueillis à bras ouvert ici. Maintenant c'est le moment de rentrer chez nous. Nous avons demandé aux autorités et autres partenaires s'ils peuvent nous aider dans ce sens. Certes, il y a beaucoup de choses à faire encore mais Dieu merci, il y a déjà la paix. C'est l'essentiel."

Ces hommes, femmes et enfants ont été contraints de fuir leur village d'origine pour échapper à la répression des cavaliers djandjaouid. Pour éviter qu'ils ne revivent de tels cauchemars, les autorités tchadiennes assurent que des mesures importantes sont prises pour garantir la sécurité. Abdoulaye Abdallah Nassour, Préfet du Département d'Assoungha :

Le HCR assure le transport et fournit une aide matérielle
Le HCR assure le transport et fournit une aide matérielleImage : picture-alliance/ dpa

"Du côté du gouvernement, nous allons assurer la sécurité des personnes et des biens. Ce sont des instructions fermes qui ont été données par le chef de l'Etat."

Appui du HCR à la réinstallation

Le Haut Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés, qui assure le déplacement, assiste aussi les retournés avec le minimum vital. Phillipp Crepy, sous-délégué du HCR dans le département d'Assoungha :

"Le HCR va assurer le transport avec l'appui des partenaires avec lesquels nous travaillons dans la zone. Le HCR va aussi faire la distribution de NFIs (non food items). Nous profitons de l'occasion pour inviter toutes les ONG et agences à venir nous aider dans les zones de retour. Puisque nous allons au-delà de notre mandat, nous essayons aussi de faciliter le retour de ces populations déplacées au niveau de l'eau, de l'éducation."

Pour ceux qui ne désirent pas encore retourner dans leurs villages d'origine, le gouvernement tchadien assure qu'ils peuvent rester autant qu'ils le désirent. Le HCR, pour sa part, leur garantit son assistance.

Auteur : Louis Deubalbet
Edition : Anne Le Touzé