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Suite de la visite du Pape en Bavière.

Audrey Parmentier12 septembre 2006

Ce matin, Benoît XVI a célébré une messe en plein air devant 250.000 fidèles réunis sur le Champ Islinger de Ratisbonne, à une centaine de kilomètres au nord de Munich. Des fidèles acquis à sa cause et pourtant les sujets qui prêtent à controverse ne manquent pas.

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Benoît XVI sur le Champ Islinger
Benoît XVI sur le Champ IslingerImage : AP

Des sujets, et c’est suffisamment surprenant pour le noter, abordés par l’archevêché de Munich, connu pour être l’un des plus conservateurs lors d’une conférence de presse: biotechnologie, sexualité, homosexualité, rien n’a été laissé de côté. L’évêque auxiliaire de Munich Engelbert Siebler :

« Il y a toute une série de points litigieux, des horaires d’ouverture des magasins jusqu’à l’évaluation de la biotechnologie moderne. La Bavière est un endroit et en particulier Munich et sa métropole où toute la biomédecine se concentre peu à peu et nous redoutons d’ores et déjà que la dignité humaine et le droit à la vie du fœtus en pâtissent. Sans compter que le soutien apporté à ces technologies pose la question de la protection de la vie. »

Mais le sujet qui prête le plus à controverse, et surtout parmi les jeunes, c’est bien sûr la sexualité, comme l’explique Gerlinde Berger de la fédération Jeunesse catholique allemande de l’archevêché de Munich Freising :

« Ce sujet est primordial pour les adolescents. Surtout dans cette phase de la vie. Du coup, en tant que chrétiens pratiquants, ils se sentent tout à coup en conflit avec l’Eglise. Ils voudraient bien découvrir et vivre cette sexualité croissante. Mais ils savent pertinemment que l’église n’accepte pas certaines choses : la contraception, l’homosexualité et tout simplement la sexualité avant le mariage. »

Une attitude que Gerlinde Berger a du mal à comprendre. Pour elle, la foi laisse une certaine marge de manœuvre. Il y a un point en particulier qu’elle qualifie d’incompréhensible :

« L’homosexualité. C’est vraiment très regrettable de voir que des animateurs de jeunesse très compétents quittent l’église parce que leur mode de vie n’est pas compatible avec celui dicté par le pape. »

Se pose aussi le problème du manque de prêtres : les jeunes ont de moins en moins d’interlocuteurs. Et cela est dû à deux sujets quasi tabou : le célibat obligatoire tout d’abord mais aussi le fait que les femmes n’aient pas le droit d’accéder à la prêtrise. Gerlinde Berger essaie de faire changer les choses à son niveau, mais elle sait que Benoît XVI ne sera pas celui qui accèdera à ses souhaits.