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Triste trumpisme et quotas de femmes en Allemagne

11 janvier 2018

Aux Etats-Unis, Steve Bannon a quitté la présidence du site Breitbart. Cet ancien proche de Donald Trump est tombé en disgrâce. Autre thème: les progrès relatifs en matière de parité dans les grandes entreprises.

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Donald Trump und Stephen Bannon
Image : picture alliance/AP/dpa/E. Vucci

Steve Bannon doit donc abandonner le site d'information ultra-conservateur Breitbart qui avait contribué à propager les idées du candidat Trump et ainsi participé à sa victoire électorale. Cette information fait réagir les éditorialistes allemands. Autre sujet également : les quotas de femmes dans les plus grandes entreprises allemandes cotées en bourse.
 

USA Präsident Trump im Oval Office
Image : Reuters/J. Ernst

« Le démontage d'un destructeur »


C'est sous ce titre digne d'un film d'actions hollywoodien que la Süddeutsche Zeitung revient sur la déchéance de Steve Bannon. Le quotidien rappelle qu'il y a un an à peine, ce même Steve Bannon était encore le stratège en chef de la Maison Blanche. « Certains, écrit le journal, considéraient même ce chantre de la théorie du complot international comme plus puissant que le président lui-même ».

Son limogeage à l'été dernier avait été présenté comme une décision prise de gré à gré, mais depuis la parution de l'ouvrage « Le Feu et la colère » sur les coulisses de la Maison Blanche, on sait que Steve Bannon avait insulté la fille du président, estimant qu'elle était « bête comme une brique ». 

Pour la Süddeutsche Zeitung, la chute de cette figure de l'extrême-droite américaine peut ouvrir la voie à un recentrage du parti républicain et ainsi permettre une plus grande coopération avec les démocrates.

Trumpisme mouvant


A lire dans die tageszeitung, un portrait de Robert Mercer et sa fille Rebekah, des milliardaires alliés à Trump qui ont financé à hauteur de 30 millions de dollars sa campagne. Rebekah a pris le parti du président et coupé l'herbe sous le pied de Steve Bannon.

La Frankfurter Allgemeine Zeitung relève que la journée d'hier (10 janvier) aura été troublante pour les « gardiens du trumpisme ». Avec cette intervention du président, qui a plaidé devant les caméras pour que 800.000 jeunes migrants surnommés « dreamers » aient le droit de rester aux Etats-Unis, au nom d'une « loi de l'amour »… le tout entouré de démocrates avec qui les républicains discutent d'immigration.

Tandis que sur le terrain, en Arizona par exemple, les rafles continuent pour arrêter les migrants en situation irrégulière. Et le président veut limiter l'immigration légale en abrogeant la loterie d'attribution de la Green Card. Par ailleurs, Donald Trump prévoit toujours un budget de 18 milliards de dollars pour construire le mur à la frontière avec le Mexique.

 

Frauenanteil in Aufsichtsräten leicht gestiegen
Image : picture alliance/dpa/K.D.Gabbert

Parité bof bof


Au sujet des quotas de femmes dans les instances dirigeantes des plus grandes entreprises, die tageszeitung cite une étude de l'Institut de Recherche Economique (DIW) qui montre que lorsque la loi n'impose pas de proportions de femmes, les entreprises oublient volontiers de promouvoir la parité.

Ainsi, là où elle est obligatoire, le nombre de femmes a réellement augmenté de façon sensible. En revanche, là où la loi ne prescrit rien et où la pression est donc moindre sur les entreprises, le baromètre ne note aucune amélioration.

Les chercheurs recommandent donc aux responsables politiques de réformer la politique sociale pour faire bouger les normes afin de promouvoir par exemple le congé de… paternité.

La SZ note l'absurdité de cette situation dans un pays qui est gouverné depuis plus de douze ans... par une femme.