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Soumaïla Cissé reconnaît sa défaite

Yaya Konate (Bamako)13 août 2013

Au Mali, la victoire d'Ibrahim Boubacar Keïta à l'élection présidentielle a été reconnue lundi par son adversaire, Soumaïla Cissé. Un geste symbolique salué par la population.

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Soumaïla Cissé a félicité son adversaire IBK pour avoir remporté la présidentielle malienne

Au Mali, ce n'est pas encore officiel, mais il ne fait aucun doute que c'est bien Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) qui sera le futur président du pays. Lundi, son adversaire au second tour de la présidentielle, Soumaïla Cissé a créé la surprise en annonçant lui-même sa défaite. Il s'est même déplacé au domicile d’IBK pour le féliciter. Un geste salué dans tout le pays.

Un signe de maturité politique

Le suspense aura duré moins longtemps que prévu. Sans même attendre la proclamation officielle des résultats du second tour de la présidentielle, Soumaïla Cissé s’est rendu avec sa famille au domicile d'Ibrahim Boubacar Keïta pour reconnaître sa défaite et féliciter le vainqueur. Un geste sans précédent dans les annales politiques du Mali, salué par les Maliens comme un signe de maturité politique.

Präsidentschaftswahl in Mali Ibrahim Boubacar Keita 11.08.2013
La victoire d'Ibrahim Boubacar Keïta est reconnue par le camp adverse avant même la publication des résultatsImage : Reuters

« Ce geste est vraiment à saluer. Il a montré qu’il est un vrai démocrate. Tout le Mali le félicite », estime ainsi un Bamakois.

Un autre observe : « Je pense qu’il a déjà grimpé dans les sondages. Avec ce geste, je pense qu’il commence déjà à préparer son élection future. »

Et un troisième : « Je suis vraiment content. IBK a eu la victoire, Soumaïla Cissé l’a félicité, c’est très bien. »

Un autre habitant de la capitale encore : « Pour moi, c’est un acte de noblesse et civilisé. »

Soulagement et prudence

Si les Maliens sont si soulagés, c’est qu’ils étaient nombreux à redouter une crise post-électorale dans laquelle une contestation des résultats aurait pu plonger le pays.

Un Bamakois prédit ainsi : « Si déjà entre ces deux hommes, ça va, le reste du peuple va suivre. C’est de bon augure pour la cohésion du pays et la marche vers l’avenir. »

« On ne veut pas qu’il s’allie à IBK pour ne pas être comme dans le passé, explique un autre. Il doit faire une opposition forte pour bien diriger ce pays.»

À présent, le vainqueur IBK peut en toute quiétude porter ses habits de président de la République et s’apprêter à faire face à la gestion des énormes défis qui l’attendent.

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