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Sommet crucial pour l'Union européenne

Anne-Julie Martin11 décembre 2008

Les dirigeants européens sont réunis à Bruxelles jusqu'à demain. Ils ont trois grands défis à relever : s'entendre sur le plan de protection climatique, sur le plan de relance économique et sortir le traité de l'impasse.

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Ce sommet marque le dernier grand rendez-vous de la présidence française de l'Union européenneImage : AP


C'est parti pour deux jours de négociations qui s'annoncent longues et difficiles. Les enjeux sont de taille et le président de la Commission européenne José Manuel Barroso en est parfaitement conscient : "Il s'agit peut-être du sommet le plus décisif de ces dernières années, a t-il déclaré. Pour moi, personnellement, il s'agit du plus important auquel je participe en tant que président de la Commissison. Ce sera véritablement un test pour l'Europe". Un test sur la capacité des 27 à s'accorder, à surmonter leurs divergences de points de vue et leurs conflits d'intérêt.


Premier dossier, premières frictions : le paquet énergie-climat. Il fixe un triple objectif pour 2020 : porter à 20% la part des énergies renouvelables dans la consommation, faire 20% d'économies d'énergie et surtout, le point qui fâche, réduire de 20% les émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990.


L'Italie, la Pologne et l'Allemagne sont d'accord sur le principe mais ils veulent limiter les frais pour leur industrie. La chancelière allemande craint notamment pour des secteurs tels que la chimie ou l'acier : "Nous devons nous assurer que notre industrie grosse consommatrice d'énergie et moteur des exportations, soit exclue de l'échange des quotas, pour faire en sorte qu'elle ne soit pas désavantagée sur le marché mondial".


Il en va aussi du rôle exemplaire de l'Europe. Tandis que les négociations sur un nouvel accord climatique monidal se poursuivent à Poznan, le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon rappelle que l'UE doit faire preuve de "leadership" et Yvo de Boer, le Haut responsable du climat aux Nations-Unies, lui demande de se montrer "crédible" vis à vis des pays émergents.


Autre point de discorde : le plan de relance de 200 milliards d'euros proposé par la Commission pour faire face à la crise. Paris et Berlin se déchirent. L'Allemagne refuse de payer pour les autres. Hier encore, le ministre allemand des Finances, Peer Steinbrück, qualifiait la politique budgétaire britannique de "sidérante".


Malgré tout ça, il ne faut pas oublier le traité de Lisbonne. Six mois pratiquement jour pour jour après l'avoir rejeté par referendum, l'Irlande devrait, en échange de contreparties, s'engager à organiser une nouvelle consultation d'ici novembre 2009.