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Siemens : nouveaux cas de corruption

Anne-Julie Martin30 avril 2008

Nouveau chapitre dans l'affaire Siemens. Le conseil de surveillance du groupe industriel a dévoilé les résultats d'une enquête interne. Ils révèlent que presque toutes les activités sont concernées par la corruption.

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** ARCHIV ** Ein Gebaeude des Elektonik-Konzerns Siemens, aufgenommen am 15. November 2006 in Muenchen. Im Siemens-Konzern sind nach Untersuchungen der Anwaltskanzlei Debevoise & Plimpton "in nahezu allen untersuchten Geschaeftsbereichen und in zahlreichen Ländern Belege für Fehlverhalten im Hinblick auf in- und auslaendische Anti-Korruptionsvorschriften" gefunden worden. Das teilte der Konzern am Dienstag, 29. April 2008 in einer Pressemitteilung in München mit.(AP Photo/Uwe Lein) ** FILE ** Exterior view of a building of German Siemens company, taken in Munich, southern Germany on Nov. 15, 2006. (AP Photo/Uwe Lein)
Image : picture-alliance/dpa

Le conglomérat allemand, dont les produits vont des éoliennes aux locomotives en passant par les scanners, est confronté à des accusations de corruption et de fraudes qui ont déjà coûté leur place à de nombreux cadres. Le scandale a éclaté il y a un an et demi. Il est question de pots de vins versés par des cadres de l'entreprise afin d'obtenir des contrats juteux à l'étranger.


Siemens a d'ores et déjà reconnu l'existence de caisses noires d'un montant de 1,3 milliard d'euros et condamné à une amende en tant que personne morale par la justice allemande. Mais le groupe n'est pas au bout de ses peines. Depuis plusieurs semaines, de plus en plus de divisions et de dirigeants du groupe, actuels ou anciens, sont mis en cause. Le département médecine, l'un des fleurons du géant industriel, a vu ainsi son directeur, Erich Reinhardt, contraint à démissionner la semaine dernière. L'audit, mené par le cabinet américain Debevoise et Plimpton, a mis à jour des paiements douteux de près de 70 millions d'euros. Des paiements pratiqués entre 2001 et 2006, notamment à partir de comptes situés à Dubaï.

Siemens Aufsichtsratvorsitzende Heinrich von Pierer.jpg ** ARCHIV ** Der damalige Siemens-Aufsichtsratvorsitzende Heinrich von Pierer spricht am 30. August 2005 in der CDU-Zentrale in Berlin. Im Zuge der Siemens-Korruptionsaffaere hat der ehemalige Konzernchef Heinrich von Pierer auch das Gespraech mit bayerischen Regierungspolitikern gesucht. Ministerpraesident Guenther Beckstein und Justizministerin Beate Merk berichteten, Pierer habe sie kontaktiert. Beide betonten jedoch, sie haetten in keiner Weise Einfluss auf die Ermittlungen in der Affaere genommen. Kein Mitglied der bayerischen Staatsregierung habe die Ermittlungen beeinflusst oder sei in irgend einer Weise eingebunden gewesen. (AP Photo/Jockel Finck) ** zu APD3862 ** --- ** FILE ** Then Siemens chairman of the supervisory board, Heinrich von Pierer speaks during an event of the Christian Democrats in Berlin, in this Aug. 30, 2005 file picture. (AP Photo/Jockel Finck)
Heinrich von Pierer, l'ancien patron du groupe Siemens, a aussi été président du conseil de surveillance. Il a démissionné en 2007.Image : AP


Les avocats ont également examiné les divisions énergie et transports. Conclusion : ils ont trouvé dans presque toutes les activités étudiées et dans de nombreux pays, des indices de violations des règles nationales et internationales anti-corruption.

L'actuelle équipe dirigeante pourrait demander des dommages et intérêts aux anciens membres du directoire. Parmi eux, Heinrich von Pierer, l'ancien patron du groupe. Il se peut aussi qu'il doive rendre des comptes à la justice. Selon la presse allemande, plusieurs documents attestent qu'il était au courant des versements frauduleux et deux témoins à charge contre l'ex-PDG ont déposé au parquet de Munich. "Ces accusations sont fausses" rétorque Heinrich von Pierer. C'est aujourd'hui que le parquet doit décider s'il ouvre une enquête contre lui.