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Si la pierre pouvait parler...

19 juillet 2007

Si la pierre pouvait parler, elle en raconterait, des choses... comme ce modeste bungalow, ancienne résidence privée des chanceliers allemands à Bonn. La modeste bâtisse a en effet hébergé successivement cinq chanceliers allemands, de Ludwig Erhart dès 1963 à Helmut Kohl... et vu passer les plus grands de ce monde. Années d'après-guerre, années de plomb : l'histoire de l'Allemagne, contemporaine, tangible, est gravée depuis 40 ans dans cette pierre. Patrice Cuvier est parti visiter en avant première l'ancienne résidence qui fait actuellement peau neuve et sera ouverte au public en 2009.

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L'ancienne résidence des chanceliers allemands à Bonn, à deux pas du Palais Schaumburg.
L'ancienne résidence des chanceliers allemands à Bonn, à deux pas du Palais Schaumburg.Image : picture-alliance/ dpa

Il fait aujourd'hui partie intégrante du patrimoine historique de l'Allemagne contemporaine. Il fut un lieu privé hautement surveillé. A deux pas du Palais Schaumburg, le siège de l'ancienne chancellerie, il a servi de résidence privée à cinq chanceliers allemands.

C'est Ludwig Erhard, père du "miracle économique allemand", qui a eu l'idée de s'installer dans ce bungalow dès son accession la chancellerie en 1963 pour en faire sa résidence privée.

Depuis le départ du gouvernement à Berlin en 1998, il est inoccupé. Une fondation a décidé de le restaurer pour la somme d'un million d'euros. Dans deux ans, il sera ouvert au public et accueillera des expositions ou des manifestations culturelles.

Heike Gassman, guide à la Maison de l'Histoire à Bonn, explique que lors de sa construction en 1963, les gens s'en sont un peu moqués en disant qu'il ressemblait à une piscine couverte. Effectivement, sa sobriété et sa modestie contrastent avec le style néoclassique du Palais Schaumburg.

Le bungalow est le reflet des époques qu'il a traversées, le témoignage de 40 ans de politique en Allemagne : sa simplicité et sa transparence architecturales sont, après la guerre, le signe de la modestie de l'Allemagne de l'Ouest sur le plan géopolitique. Les vitres blindées rappellent les années de plomb en Allemagne, ce dont Hannelore Kohl, épouse de l'ancien chancelier Helmut Kohl fait état dans ses Mémoires.

Les capitales européennes prennent leurs quartiers d'été

En Ukraine, à Kiev, les citadins qui n'ont pas eu la chance de se mettre au vert foncent tête baissée à "Ibiza", la plage la plus branchée de l'hydroparc, un parc de divertissements construit sur une île. Et à trois stations de métro seulement du centre de Kiev.

Chaque été, 23 millions de citadins se ruent sur les berges du fleuve Dniepr pour y bronzer ou y piquer une tête, dans un joyeux mélange de nostalgie soviétique et de tape-à-l'oeil commercial.

Mais mieux vaut ne pas être trop regardant sur la propreté de l'eau et la sécurité des lieux... L'odeur du Dniepr est nauséabonde, et les bassins, touchés par la catastrophe de Tchernobyl, contiennent des sédiments radioactifs...

A Budapest, les citadins se joignent aux curistes et vont se rafraîchir aux sources thermales bordées de plages artificielles. Là-bas : piscines d'eau thermale, toboggans et jeux s'étendent sur un grand parc entouré de peuplier sur la berge du Danube.

C'est vraiment le bord de la mer sans la mer... Les familles venues du quartier populaire de la Budapest, surnommé "La terre des anges" prennent possession de leur carré de pelouse et pique-niquent.

A Rome, l'été est synonyme de festival. Depuis 30 ans, la capitale italienne organise en effet chaque été pléthore de manifestations culturelles. C'est le fameux festival "Estate Romana".

Trente auparavant, les "années de plomb" font que les gens restent cloîtrés chez eux. La municipalité de Rome veut redonner le goût de sortir aux citadins en organisant un grand festival. Avec l'idée de réinvestir les grands espaces publics avec une série d'initiatives culturelles. Des grands classiques du cinéma italien sont projetés sur écran géant avec le Collisée en en arrière-plan.

D'année en année, "Estate Roman" a grandi et le nombre de spectateurs augmenté. Durant deux mois, toute la ville vit véritablement au rythme de ces spectacles, entre concerts jazz, projections de films à ciel ouvert ou soirées opéra aux thermes de Caracalla.

Certains concerts ont lieu dans de sublimes villas, comme la Villa Médicis. Même les bourses désargentées ne sont pas exclues de cette vague culturelle, car beaucoup de spectacles sont gratuits.