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Seehofer l'imprévisible

Anne-Julie Martin / Anne Le Touzé20 juillet 2009

Après le Congrès de la CSU, le parti conservateur bavarois, la presse s'intéresse à Horst Seehofer qui a été reconduit à la tête de la formation. Au menu également : la lutte contre les cartels de la drogue au Mexique.

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Horst Seehofer lors du Congrès de la CSUImage : AP
CSU Parteitag 07 2009
Le chef du gouvernement régional a obtenu 88% des voix des déléguésImage : AP

Beaucoup sont sceptiques sur la façon dont Horst Seehofer renouvelle la CSU, note die Welt. En l'espace de quelques mois, il en a fait un parti plus jeune, plus sûr de lui, plus agressif mais aussi plus imprévisible. Son principe : attirer l'attention coûte que coûte, ce qui n'est pas du goût de tout le monde.


Le General Anzeiger de Bonn relève que le parti veut à la fois être pro-européen et lutter contre les conséquences désagréables de l'Union européenne. Il est pour et contre le sauvetage des entreprises, pour et contre davantage de politique environnementale. Ceci est le résultat du populisme de Seehofer, estime le journal, un populisme qui définit la politique en fonction de ses effets.


Drogenkrieg Mexiko: Schießerei in Tijuana
Un chef présumé du cartel de "La Familia" a empilé 12 cadavres de policiers fédéraux au bord d'une route la semaine dernièreImage : AP

Côté international, les quotidiens s'inquiètent de la situation au Mexique. Barack Obama y est attendu début août. Avec les évènements des dernières semaines, fait remarquer la tageszeitung, le président américain et son homologue Felipe Calderon seront bien forcés d'aborder la question de la guerre que se livrent les cartels de la drogue. Mais jusqu'ici, Washington poursuit la vieille stratégie. De l'avis de la taz, l'initiative de Merida n'est pas bien différente du Plan Colombie qui, jusqu'ici, est un échec. Obama suit les traces de son prédécesseur alors que la politique de criminalisation et de répression n'a pas fait ses preuves. Il faut de nouveaux concepts.


Analyse similaire dans la Süddeutsche Zeitung, qui observe que le gouvernement conservateur mexicain envoie pour sa part de plus en plus de militaires sur le terrain. Mais le commerce de cocaïne, de marijuana et de drogues synthétiques est beaucoup trop lucratif et dispersé pour que des chars blindés ou des hélicoptères en viennent à bout. Les anciens présidents brésilien, colombien, chilien et mexicain avaient proposé de réfléchir à la légalisation de certains stupéfiants. Ce qui ferait chuter les prix et les marges des dealers. Les stratégies et les débats ne doivent pas être tabous. Car ce n'est pas avec des troupes que l'on gagnera cette guerre.