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Schröder chez Rosneft, une affaire qui fait des vagues

Carole Assignon
22 août 2017

L’ancien chancelier Gerhard Schröder a décidé de rejoindre le géant pétrolier russe Rosneft et dans un entretien diffusé sur le site du journal allemand Bild, la chancelière Angela Merkel n’a pas caché sa désapprobation.

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Deutschland Wladimir Putin in Hamburg
Image : Carsten Koall/Getty Images

"Je trouve que ce que fait Monsieur Schröder n'est pas bien, chez Rosneft du moins", c’est en ces termes qu’Angela Merkel a réagi à la décision de Gerhard Schröder de rejoindre le géant pétrolier russe Rosneft. Si  mettre ses compétences au service d’une société en soi n’a rien de dérangeant, le problème c’est que  Rosneft est sous sanctions occidentales en raison de la crise en Ukraine.

Une affaire qui dérange

Angela Merkel l’assure : quand elle ne sera plus chancelière, elle ne fera pas un tel choix. Et puis il y a aussi la question de l’argent. L’ancien chancelier, ami de longue date du président russe Vladimir Poutine, toucherait environ 500.000 dollars (soit 425.000 euros) annuels. Ce qui fait dire aux conservateurs que Gerhard Schröder, qui a été chancelier de 1998 jusqu'à sa défaite face à Merkel en 2005, s’est "vendu" à la Russie.
Avant de siéger au Conseil d'administration du groupe Rosneft, Gerhard Schröder avait déjà pris la tête du comité d'actionnaires de la société contrôlée par Gazprom. C’est ce-dernier qui exploite le gazoduc Nord Stream qui distribue le gaz russe à l'Allemagne via la mer Baltique.En pleine campagne électorale, ce positionnement de l’ancien chancelier, qui avait déjà appelé par ailleurs à lever les sanctions contre la Russie, dérange même au sein de son propre camp social-démocrate. Dans une position inconfortable, le candidat social-démocrate Martin Schulz a assuré avoir signifié à Gerhard Schröder son désaccord. 

Deutschland SPD Gerhard Schröder & Martin Schulz 2014
La décision de Gerhard Schröder met Martin Schulz dans une position inconfortableImage : Getty Images/A. Berry
DW Französisch Carole Assignon
Carole Assignon Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welledw_afrique