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Sauver la Grèce, épisode deux

21 juillet 2011

Les dirigeants de la zone d’euro vont-ils s’entendre sur un nouveau plan d’aide à la Grèce ? C’est l’enjeu du sommet extraordinaire des 17 chefs d’Etat et de gouvernement qui s'est ouvert jeudi à Bruxelles.

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Angela Merkel lors de son arrivée au sommet à BruxellesImage : dapd

Ce sommet est crucial car il a pour objectif de limiter la crise de la dette dans la région. Une chose semble désormais acquise : cette fois, le secteur privé devra participer au financement de ce deuxième plan de sauvetage. C'est une petite victoire pour l'Allemagne. Berlin avait accepté en mai 2010 de voter un plan d'aide d'urgence et de mettre la main à la poche pour débloquer 110 milliards d'euros. Mais cette fois, pas question de faire payer le seul contribuable pour ce nouveau plan de sauvetage à hauteur de 115 milliards d'euros. Les banques, les assurances, les fonds de pensions : les créanciers privés de la Grèce doivent aussi participer pour empêcher le pays de tomber en faillite. Lors d'une rencontre bilatérale, la chancelière Angela Merkel a tout d'abord rencontré Nicolas Sarkozy mercredi soir à Berlin. Au terme d'une réunion de 7 heures, le couple franco-allemand s'est entendu sur une position commune sur le sauvetage de la Grèce – une position qui devrait servir de base aux discussions des dirigeants de la zone qui se tiennent à Bruxelles. Les deux dirigeants souhaitent une participation du secteur privé dans ce second plan d'aide à Athènes. D'ailleurs, jeudi matin, plusieurs banques européennes sont présentes au sommet extraordinaire à Bruxelles.

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Sauver la Grèce, sauver l'euro, sauver l'EuropeImage : Fotolia

Défaut de paiement ?

De source diplomatique, on apprend que le plan d'aide à Athènes prévoirait un rachat d'une partie des dettes grecques et un échange d'obligations en circulation pour les créanciers privés contre des prêts de plus longue durée. L'idée française d'une taxe bancaire aurait été abandonnée, car les banques qui ne sont pas exposées à la dette grecque se sont opposées à un tel prélèvement obligatoire. Toutes ces mesures, il est vrai, pourraient être interprétées comme un défaut de paiement de la Grèce. Tout l'enjeu de cette rencontre reste d'éviter une contagion de la dette, et de voir si les dirigeants sont capables de montrer suffisamment d'engagement pour sauver la zone euro.

Auteur : Cécile Leclerc
Edition : Sébastien Martineau