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Réunion internationale stratégique à Bamako

Paulin Bashengezi / Ibrahima Ly19 octobre 2012

Le Groupe de contact et de suivi sur le Mali était réuni ce vendredi à Bamako. Sous la houlette de l'Union africaine, les participants ont réfléchi à la mise en place d'une intervention militaire dans le nord du Mali.

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Nkosazana Dlamini-Zuma (front L) and Mali's President Dioncounda Traore attend a high level international meeting in Bamako, October 19, 2012
Image : Reuters

Des responsables de l'ONU, de l'Union africaine, de l'Union européenne, et de nombreux partenaires du Mali ont participé aux discussions organisées sous la houlette de l'Union africaine dans la capitale malienne. La délégation africaine était conduite par Nkosazana Dlamini-Zuma, la nouvelle présidente de la commission (photo, aux côtés du président malien Diocounda Traoré). Côté Nations unies, une quinzaine d'émissaires étaient présents, dont le vice-secrétaire général Jan Eliasson et Romano Prodi, le nouvel envoyé de l'ONU pour le Sahel. L'Union européenne était, elle, représentée par Jean-Felix Paganon, émissaire spécial de Paris et numéro deux de la diplomatie de l'Union européenne. L'objectif des discussions était de définir les modalités de l'envoi de troupes de la Cédéao dans le nord du Mali, contrôlé par des groupes armés islamistes. Malgré les appels pressants du président intérimaire malien Dicounda Traoré, la réunion n'a débouché sur aucune résolution concrète.

A Bamako, les manifestations se suivent mais ne se ressemblent pas. Jeudi, c'est contre l'intervention de la Cédéao que 2.000 personnes ont défilé...
A Bamako, les manifestations se suivent mais ne se ressemblent pas. Jeudi, c'est contre l'intervention de la Cédéao que 2.000 personnes ont défilé...Image : AP

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La société malienne divisée

Pour Allassan Abba, député élu de Tombouctou, l'option militaire reste la seule solution car « l'Histoire montre qu'il vaut mieux négocier en position de force ». L'élu préconise donc de reconquérir d'abord le pouvoir avant d'ouvrir toute négociation, avant d'ajouter : « Nous ne disons pas d'aller bombarder, tuer les gens les yeux fermés, il faut cibler les zones contre lesquelles il faut lutter. »

Les touaregs du MNLA voient aussi la réunion de Bamako d'un bon œil, mais seule l'option des négociations avec le gouvernement malien sera acceptable pour le mouvement. « Nous désapprouvons une intervention militaire », affirme Ag Mahmoud Hamma, porte parole du MNLA en Mauritanie. Il dit redouter les « dégâts collatéraux » parce que « les militaires maliens, burkinabè, etc. ne sont pas compétents pour intervenir dans cette zone et qu'ils peuvent faire l'amalgame entre les populations civiles et des militants d'Aqmi ». Le mouvement revendique le fait d'être le seul « capable de chasser les terroristes ».

Une semaine auparavant (11.10), environ 10.000 personnes avaient plaidé pour la reconquête du nord
Une semaine auparavant (11.10), environ 10.000 personnes avaient plaidé pour la reconquête du nordImage : Getty Images/AFP

Le sort du Nord-Mali reste toujours entre les mains des pays de la Cédéao. Ceux-ci devront d'abord donner leurs grandes lignes stratégiques sur l'intervention militaire. Ce n'est qu'après que l'ONU, l'Union européenne et l'Union africaine fourniront leur aide sur le plan logistique.