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Mali : retour au calme et inquiétude avant une autre marche

Rodrigue Guézodjè
4 juin 2018

Le calme est revenu dans les rues de la capitale après les manifestations du week-end. L'opposition prévoit déjà une autre marche, sous les critiques du pouvoir.

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Mali | Proteste in Bamaku gegen die Intransparenz der Präsidenschaftswahlen
Image : Getty Images/AFP/M. Cattani

Au Mali, le calme est revenu dans les rues de Bamako, après un week-end agité par la répression policière d'une manifestation de l'opposition. Une situation qui intervient à quelques semaines de l'élection présidentielle. Elle est prévue le 29 juillet prochain. L'opposition accuse donc le pouvoir d'avoir orchestré ces violences et prévoit une autre manifestation. Mais pour le camp d'en face, la rue n'est pas la voie indiquée pour se faire entendre.

En descendant dans les rues samedi, les manifestants réclamaient l'organisation d'une élection présidentielle transparente et un accès équitable aux médias publics. Cette manifestation n'ayant pas été autorisée, l'opposition devrait tirer les conséquences de la répression. C'est en tous cas ce que pense Bou Touré, membre du bureau politique du RPM. "La marche est un droit, mais l'autorité a également a un rôle à jouer, c'est d'attiter l'attention des initiateurs quand ça joue avec les dispositions sécuritaires de ne pas autoriser la marche.

Et de poursuivre : "Même dans les plus vieilles démocraties du monde, quand une marche n'est autorisée, ou quand ça va peut déboucher, les forces de l'ordre chargées du maintien de l'ordre ont des équipements appropriés". 

"Actes dignes d'une dicature" 

Mali | Proteste in Bamaku gegen die Intransparenz der Präsidenschaftswahlen
Image : Getty Images/AFP/M. Cattani

Ces violences n'augurent pas d'une période électorale pacifique, s'inquiètent les membres de la société civile. Pour Youssouf Mohamed Bathily, il est important que le pouvoir en place change de méthode pour rassurer la population." C'est une haute trahison. C'est une atteinte grave qui a été faite à la démocratie", martèle-t-il. "Nous pensons que nous n'avions pas besoin d'être là, d'autant qu'on est à une période préélectorale, quelques jours après la déclaration de sa candidature pour les élections du 29 juillet, le président qui a garanti dans sa déclaration d'une campagne électorale apaisée, élégante, républicaine et courtoise n'aurait pas dû se rendre coupable d'actes dignes d'une dictature, dignes de fascisme..." 

L'opposition annonce donc d'ores et déjà une nouvelle manifestation pour vendredi prochain. Dans le pays on craint de nouvelles escalades.