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Remue-ménage chez les sociaux-démocrates allemands

Julien Méchaussie
14 février 2018

L’ancien président du parlement européen, Martin Schulz a annoncé son départ immédiat de la présidence du parti en crise. Mais sa remplaçante désignée, Andrea Nahles, va devoir patienter pour lui succéder.

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Berlin SPD Statement Klingbeil, Nahles, Scholz
Image : Getty Images/AFP/T. Schwarz

Un petit tour et puis s’en va. Martin Schulz n’aura tenu qu’un an à la tête du SPD. Ou comment passer du statut de sauveur à celui de paria de sa famille politique. Oubliées les célébrations de l’accord de grande coalition aux « accents clairement sociaux-démocrates » selon Martin Schulz. 

Deutschland Schulz erklärt sofortigen Rückzug von der SPD-Spitze
Image : Reuters/F. Bensch

Choix risqué

Son ambition d’occuper le poste de ministre des Affaires étrangères alors qu’il avait juré ne jamais rentrer dans un gouvernement dirigé par Angela Merkel aura sonné sa mort politique. 

Après sa promesse au soir des législatives de septembre dernier de ne pas former de nouveau une grande coalition, Martin Schulz avait alors définitivement perdu la confiance de la base du parti. 

Descente aux enfers 

Une descente aux enfers qui profite à Andrea Nahles. Elle qui devra convaincre lors du vote des militants qui se prononceront pour ou contre une grande coalition entre le SPD et la CDU.

Mais au SPD rien n’est jamais simple. D’ici au congrès national du parti le 22 avril, c’est Olaf Scholz, annoncé comme futur ministre des finances, qui assurera l’intérim. Avec son positionnement sur l’aile gauche du parti et ses victoires sociales, le choix d’Andrea Nahles semble le plus logique et est salué par la presse. 

Berlin SPD Statement Klingbeil, Nahles, Scholz
Image : Getty Images/AFP/T. Schwarz

Nommée ministre du Travail et des Affaires sociales en 2013, elle impose le salaire minimum au grand dam des conservateurs. Connue pour son verbe haut et sa gouaille, Andrea Nahles devient la première femme à diriger le plus vieux parti politique allemand, fondé il y a plus de 150 ans.

Avocate plus brillante que Martin Schulz de la grande coalition, sa mission est claire : faire entendre raison aux près de 500.000 militants du parti. Avant un autre défi : mener le SPD dans la bataille des prochaines législatives en 2021.