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Reconquérir le Sinaï

Marie-Ange Pioerron9 août 2012

L'insécurité à la frontière entre l'Égypte et Israël inspire les éditorialistes. L'armée égyptienne a mené une opération dans le Sinaï, trois jours après l'attaque qui a fait 16 morts chez les gardes-frontières.

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Le poste frontière de Kerem Schalom
Le poste frontière de Kerem ShalomImage : Reuters

Die Welt parle de la bataille pour le Sinaï. L'armée égyptienne, lit-on dans son éditorial, ne veut pas se laisser dicter sa politique par les jihadistes, ni dans la péninsule du Sinaï, ni moins encore au Caire. Elle accepte sans états d'âme les renseignements fournis par Israël. La raison d'État le commande. Les généraux le savent : la paix avec Israël dépend de la paix intérieure en Égypte. Ils ne se laisseront pas entrainer dans une guerre avec Israël. Elle leur ferait perdre le pouvoir.Le Sinaï, note la Frankfurter Allgemeine Zeitung, est un sanctuaire idéal pour les trafiquants et les islamistes radicaux. Ils y sont protégés par quelque 100.000 Bédouins. Car les Bédouins du Sinaï sont culturellement plus conservateurs que la plupart des Égyptiens, ils ont aussi une interprétation plus stricte de l'islam et font donc souvent cause commune avec les jihadistes et les trafiquants.L'Égypte doit reconquérir le Sinaï, estime la Süddeutsche Zeitung, mais surtout pas au moyen d'hélicoptères de combat. Pendant trop longtemps, le gouvernement égyptien a plus combattu que développé la région. Aux yeux des Bédouins, l'État central égyptien, l'ancien comme le nouveau, est une puissance d'occupation.

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Des familles fuient les combats entre le M23 et l'armée congolaise, en juilletImage : Reuters
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À la frontière entre Israël et l'ÉgypteImage : Reuters

Cela dit, c'est la photo d'un petit Congolais, de RDC, qui est aujourd'hui en Une du même journal : celle d'un enfant donc, parmi des milliers d'autres, qui fuient les affrontements dans l'est du pays. Sur le même sujet, die tageszeitung publie un long reportage chez les rebelles du M23 et qualifie l'échec de la conférence de Kampala de blanc seing pour la guerre.