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Nouvelles violences interethniques en RDC

La rédaction francophone
25 décembre 2016

Une milice de l'ethnie Nande a tué au moins 13 civils Hutus  à Nyanzale, dans l'est de la RDC alors que les négociations entre pouvoir et opposition ont été suspendues et reportées à la semaine prochaine.

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DR Kongo Unruhe vor Präsidentschaftsende von Joseph Kabila
Cette semaine, de nombreux Congolais ont protesté contre le maintien au pouvoir de Joseph KabilaImage : Reuters/T. Mukoya

Une milice de l'ethnie Nande a tué au moins 13 civils Hutus  à Nyanzale, dans l'est de la République démocratique du Congo.Cette attaque intervient trois jours après la mort de 17 civils Nande lors d'un raid d'une milice hutue dans un village voisin.
Les affrontements entre milices se sont multipliés cette semaine en RDC où le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila a déclenché une flambée de violences.

Les négociations entre pouvoir et opposition ont été suspendues hier. 
Mais la Cenco, la conférence épiscopale nationale du Congo qui parraine les pourparlers, s'est montrée confiante: selon elle, un accord de sortie de crise devrait être signé vendredi prochain, le 30 décembre.C'est ce qu'a annoncé le président de la Conférence épiscopale nationale du Congo qui chapeaute les pourparlers. Selon Monseigneur Marcel Utembi, "pratiquement 95% du travail a été achevé."
Le texte encore en gestation prévoit une transition politique qui permettra à Joseph Kabila de rester au pouvoir jusqu'à l'élection de son successeur. Le scrutin devra se tenir fin 2017. L'actuel président devra s'engager à ne pas se présenter et à ne pas réviser la Constitution qui lui interdit de briguer un troisième mandat.
L'accord prévoit par ailleurs la nomination au poste de Premier ministre d'une personnalité issue des rangs de l'opposition. 

Kongo Kinshasa CENCO Bischöfe, Fidele Nsielele & Marcel Utembi & Fridolin Ambongo
Les membres de la Cenco, Fidele Nsielele, Marcel Utembi et Fridolin Ambongo Image : Reuters/T. Mukoya

Mais pour Jean-Marc Kabund, secrétaire général de l'UDPS, l'Union pour la démocratie et le progrès social, des points de divergence essentiels demeurent, notamment sur la personnalité du futur Premier ministre, ainsi que sur la composition de la commission électorale, que l'opposition accuse d'être en faveur du gouvernement. Le contrôle des provinces reste également un objet de litige entre les deux parties. 

La question du financement de l'élection de 2017 reste également entière, le pays subissant depuis 18 mois une grave crise économique due à la chute des prix des matières premières.