RDC: Lubumbashi également touchée

Les heurts entre policiers et sympathisants de l'opposition qui manifestaient hier à Kinshasa contre la volonté attribuée au président Joseph Kabila de se maintenir au pouvoir, en violation de la Constitution ont été sanglants dans la capitale congolaise. Selon le porte-parole du ministère de l'Intérieur, trois des victimes sont des policiers et les 14 autres des civils. L'opposition fait état pour sa part de plus de 50 personnes tuées. Un responsable local de défense des droits de l'homme a déclaré que 25 manifestants avaient été tués par balle.

Le siège de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), premier parti d'opposition à l'Assemblée nationale congolaise était en feu mardi matin à Kinshasa, au lendemain d'une journée de violences meurtrières dans la ville. Hier, les sièges de plusieurs autres partis politiques ont été brûlés par des hommes en tenue miltaire.

Un nouvel épisode dans le bras de fer que l'opposition autour d'Etienne Tschisekedi a engagé avec le pouvoir. L'opposition a donné lundi, le coup d'envoi d'un compte à rebours qui devrait, selon elle, aboutir au départ du président Joseph Kabila à l'issue de son mandat, le 20 décembre.

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a condamné les violences contre les manifestants. Les groupes de défense des droits de l'homme ont fait état de plusieurs dizaines d'arrestations parmi les manifestants dans la capitale, ainsi qu'à Goma et Kisangani où des manifestations antigouvernementales ont également eu lieu lundi. En revanche, à Lubumbashi, deuxième ville du pays, la manifestation a été interdite. Cliquez sur l'image pour écouter le compte rendu de Patrick KASONDE.