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RDC : la loi électorale votée sans l'opposition

Saleh Mwanamilongo
5 décembre 2017

Le projet de loi électorale a été adopté sans les députés de l’opposition qui ont refusé de voter, faute de compromis sur le seuil de représentativité de 1% ainsi que sur le montant de la caution pour se présenter. 

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Archivbild Kongo Parlament
Image : Getty Images/AFP/J. D. Kannah

Après adoption article par article, le nouveau projet de loi électorale a été adopté dans son ensemble par 284 des 287 députés présents ce lundi à l’Assemblée nationale. 

Un député a voté contre et deux se sont abstenus. Faute de compromis sur trois principaux points de divergences, notamment le seuil d’éligibilité de 1% au niveau national, les députés de l’opposition ont quitté la salle de la plénière avant le vote du projet de loi. 

"Le groupe parlementaire de l’opposition prend à témoin l’opinion nationale sur la volonté du pouvoir de provoquer des troubles sur toute l’étendue du territoire comme en janvier 2015, par une énième modification de la loi électorale", a averti le député Alexis Lenga président du groupe parlementaire MLC et alliés. 

Passée de 500 à 1.000 dollars américains de caution pour les listes des candidats d’un même parti ou regroupement politique aux législatives, l’opposition exigeait le maintien du montant perçu lors des élections passées. 

Avec ce nouveau projet de loi électorale, le risque de disparition des "petits partis" et des candidats indépendants est grand, les députés élus en solo dans leurs partis militaient, sans succès, pour le retrait du seuil. 

Pour l’opposition, la machine à voter qu’avait proposé la CENI, est un instrument de tricherie et devrait faire l’objet d’un consensus.

La majorité présidentielle par la voix de l'un de ses députés, Paulin Katshongo, président du groupe parlementaire " le boycott des plénières" par l’opposition prouve que celle-ci ne veut pas aller aux élections. 

Après l’adoption par le Sénat, la nouvelle loi électorale doit être promulguée par le Président de la république au plus tard le 15 décembre 2017, conformément au calendrier de la CENI.