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Réactions aux violences à Gaza

15 mai 2018

Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit en urgence ce mardi. L'Union européenne condamne les violences qui ont fait au moins 59 morts parmi les Palestiniens lundi.

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Israel Proteste in Gaza
Image : picture-alliance/dpa/O. Ziv

Le Conseil de sécurité, la plus haute instance de l'ONU doit discuter, à la demande du Koweït, de la situation au Proche-Orient. Hier, les soldats israéliens ont tué au moins 59 Palestiniens dans la Bande de Gaza. Ce matin, un bébé est mort pour avoir respiré des gaz lacrymogènes pendant les heurts entre Tsahal et les manifestants qui protestaient contre l'inauguration de l'ambassade américaine à Jérusalem. 2000 manifestants ont été blessés.

Israel Protesten in Gaza
Image : picture-alliance/ZUMAPRESS.com/A. Amra

Les Etats-Unis estiment que le Hamas palestinien est responsable des violences. Le mouvement palestinien a annoncé hier le maintien d'actions de protestation durant la semaine qui marque les 70 ans de la "Naqba". Cette "catastrophe", comme la nomment les Palestiniens, correspond aux violences et à la vagtue d'expulsions qui ont suivi la création de l'Etat d'Israël en mai 1948.

Une vague de massacres, de destructions a poussé nombre de Palestiniens à l’exil. Aujourd’hui encore, ils sont plus de  5.340 400 réfugiés à être enregistrés auprès des agences de l’ONU.

Appel à la retenue

Après ces violences à la frontière de la Bande de Gaza, l’Union européenne a appelé Israéliens et Palestiniens à la "plus grande retenue". Federica Mogherini, diplomate en chef de l’UE, demande à l’Etat hébreu d’utiliser une violence mesurée et au Hamas de s’assurer du caractère absolument pacifique des manifestations. Une porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères a estimé, elle, que le statut de Jérusalem ne pouvait être réglé que par le dialogue.

La réaction des ONG est moins policée

 Human Rights Watch dénonce un "bain de sang" prévisible et Amnesty International une "violation abjecte" des droits de l’Homme et des "crimes de guerre" à Gaza.

Philip Luther, responsable du Moyen-Orient chez Amnesty International, déclare qu'il "est évident que l’armée israélienne n’a pas annulé l’ordre, contraire à la loi, de tirer sur des manifestants non-armés. Le temps des déclarations symboliques est terminé, il faut que la communauté internationale agisse concrètement et arrête de vendre des armes et des équipements militaires à Israël puisque les Israéliens ne semblent pas capables de s’en servir sans violer le droit international."

A signaler la réaction de l’Afrique du Sud qui a rappelé son ambassadeur avec effet immédiat "en raison du caractère grave et aveugle de la dernière attaque israélienne".